Bourses européennes : le secteur auto en émulation après les déclarations de Robert Peugeot
Les investisseurs n’ont pas perdu une miette des propos de Robert Peugeot « ouvert » à un nouveau rapprochement, ni de ceux d’un « call » des analystes de BAML sur le secteur automobile européen.
L’indice paneuropéen du secteur automobile, le Stoxx 600 Automobiles & Parts, profite des rares rayons de soleil traversant le paysage assombri de son industrie.
Alors que les rumeurs de mariage courent depuis plusieurs semaines entre PSA et Fiat-Chrysler, Robert Peugeot, PDG de la holding familiale française, a brossé leurs spéculateurs dans le sens du poil. Dans un entretien accordé hier aux Echos, M. Peugeot a indiqué que le groupe était prêt à enclencher un projet de fusion ou d’acquisition, après le succès du redressement d’Opel.
« Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel, a -t-il ainsi expliqué. "Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freinerons. Carlos [Tavares] le sait ». Concernant l’un des potentiels alliés, Fiat Chrystler, « avec eux comme avec d’autres, les planètes pourraient être alignées », a-t-il déclaré au journal économique.
La déclaration n’est pas passée dans l’oreille d’un sourd. Mardi, l’action Fiat Chrysler a bondi de 5,18 % sur la bourse de Milan depuis le début de la matinée, évoluant à 13,40€ vers 14H30. A Paris, le cours de l’action Peugeot progressait pour sa part de 2,11 %, à 22,75 €.
« Call » de BAML
L’indice européen Stoxx de l’automobile a grimpé de 2,75 %, à son point le plus haut depuis le début du mois de mars. Il a bénéficié d’un avis favorable de Bank of America Merrill Lynch à l’achat.
L'établissement a fait un sondage auprès des gérants sur leur secteurs favoris, celui de l'auto & parts est ressorti en forte baisse, tombé au 15e rang sur 19 de ceux les plus appréciés.
Le solde des positions à "sous-pondérer" sur le secteur montre clairement un positionnement négatif" pointe BAML. "Toutefois, nous pensons que la valorisation historiquement faible des constructeurs automobiles, couplée au pessimisme sur le secteur, sont toujours des arguments contrariants très forts pour acheter les constructeurs automobiles européens",
Les analystes de BAML partagent un positionnement positif sur les titres du secteur automobile européen, avec une préférence pour les constructeurs plutôt que les équipementiers, et en particulier les groupes allemands plutôt que français.
En dehors de Peugeot et Fiat Chrysler, les autres titres du secteur grimpaient aujourd’hui : côté parisien, Faurecia gagnait 4,91 % à 41,88 € sur le SBF 120, Valeo montait de 3,24 % et Renault de 2,92 % sur le CAC 40, sur le podium des hausses de la journée. A Francfort, Porsche progressait sur le FAZ de 4,32 %.
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