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Si la Banque centrale européenne devrait annoncer sans surprise la fin de son programme de rachats d’actifs (QE) initié en 2015, toute l’attention est portée sur ses prévisions économiques et le ton qu’elle donnera à sa politique monétaire en conséquence.
Car c’est dans un contexte assez particulier que se tiendra cet après-midi l’ultime réunion de politique européenne de l’institution de Francfort.
Les tensions budgétaires françaises et italiennes, le mouvement des Gilets Jaunes, l’incertitude des scénarios du Brexit portés par l’instabilité politique britannique sont autant d’événements qui confortent les prévisions pessimistes de la croissance européenne.
Quel objectif d'inflation ?
Beaucoup de prévisionnistes s’attendent à ce que la BCE revoit à la baisse son objectif d’inflation de 2 %, qui semble s’éloigner un peu plus avec la décélération de la croissance du commerce mondial et le coup de mou de l’économie européenne.
L'effort italien insuffisant pour Bruxelles
L’Italie a présenté hier à Bruxelles un budget 2019 amendé proposant de ramener son déficit public à 2,04 % du PIB au lieu de 2,4 %. Mais cet « effort » a laissé le commissaire européen Pierre Moscovici sur sa faim qui a demandé au gouvernement populiste des efforts supplémentaires.
Theresa May, qui a sauvé sa place hier soir pour les 12 prochains mois à l’issue du vote de défiance de son parti, sera pour sa part à Bruxelles jeudi pour tenter d’obtenir de nouvelles garanties de la part de l’Union européenne sur l’accord du Brexit. Mais l’issue du vote favorable pour la cheffe de fil des conservateurs ne résout en rien l’imbroglio politique du Brexit et l'Europe se refuse à toute possibilité de renégociation de l'accord.
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