CAC 40 : Retour proche d’un support clé dans un climat sous tension

Le CAC 40 revient proche d’un support important à 7600 points

Le CAC 40 a clôturé la semaine dernière en repli de 1,1 %, dans le sillage des grandes places mondiales, sous l’effet d’un regain de tensions géopolitiques au Moyen-Orient. L’échange de missiles et de menaces entre Israël et l’Iran a fait craindre une extension régionale du conflit et des craintes sur l’approvisionnement de pétrole. Dans ce contexte, l’indice parisien revient tester une zone technique clé autour des 7600 points, un seuil qui a agi comme support à plusieurs reprises depuis début mai, et qui coïncide actuellement avec sa moyenne mobile à 200 séances.

Ce niveau constitue une ligne de démarcation importante pour les stratégies à court terme. Tant qu’il tient, le couple rendement/risque reste favorable aux positions acheteuses dans l’optique d’un rebond technique. En revanche, une cassure nette sous ce seuil invaliderait cette lecture optimiste et activerait une figure de retournement en "tête et épaules", potentiellement annonciatrice d’une correction plus profonde jusqu’à 7300 points.

Graphique journalier du CAC 40 - niveaux clés

Les marchés face à la géopolitique et la Fed cette semaine

Les prochains jours seront dominés par deux grands catalyseurs : la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale mercredi soir, et l’évolution du conflit au Moyen-Orient. Si les attentes concernant la Fed sont modérées – un statu quo est largement anticipé –, toute inflexion dans la communication de Jerome Powell, notamment sur le timing des baisses de taux, pourrait affecter la courbe des taux et, par ricochet, les marchés actions. À ce stade, les contrats futures intègrent à peine une probabilité de 50 % d’une première baisse de taux en septembre, contre plus de 80 % il y a encore un mois, signe d’un durcissement des anticipations lié aux craintes inflationnistes.

Sur le front géopolitique, le détroit d’Ormuz demeure un point de tension majeur. Près de 20 % du pétrole mondial y transite chaque jour, ce qui en fait une artère stratégique pour les marchés énergétiques. Une perturbation de cette voie maritime ferait grimper les prix du brut, renforcerait les pressions inflationnistes et rendrait encore plus complexe le travail des banques centrales. C’est pourquoi les investisseurs restent extrêmement sensibles à toute escalade dans la région.

D’un point de vue technique, un rebond du CAC 40 sur les 7600 points, suivi d’un franchissement de l’oblique baissière reliant les sommets de mars et mai, ouvrirait la voie à une reprise haussière en direction des plus hauts annuels à 8250 points. Cela supposerait toutefois une stabilisation de la situation géopolitique et, idéalement, des signes d’apaisement dans les tensions commerciales, en particulier entre les États-Unis et la Chine. Les marchés n’attendent pas des accords commerciaux en bonne et due forme pour réagir : un simple signal de désescalade pourrait suffire à relancer l’appétit pour les actifs risqués. À l’inverse, toute détérioration brutale du climat géopolitique ou macroéconomique pourrait enclencher une phase corrective plus marquée.

Entrée : Achat au-dessus de 7600 points

Objectif : 8250 points

Stop : 7500 points

Risque/Rendement : 3

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