Achat Pétrole : Le prix du baril revient sur un support important

Escalade évitée, mais le détroit d’Ormuz reste sous haute surveillance

Les cours de pétrole ont fortement reculé lundi, chutant de plus de 10% par rapport à son plus haut du début de journée. Les cours du WTI, qui avaient brièvement touché 78$ dans la nuit de dimanche à lundi, ont terminé la séance asiatique de mardi à 65$, soit une chute de 12 %. En quelques heures, la prime de risque accumulée depuis les frappes américaines sur trois sites nucléaires iraniens s’est totalement volatilisée.

Le reflux s’est enclenché après que l’attaque aux missiles balistiques iraniens contre la base américaine d’Al-Udeid, au Qatar, annoncée à l’avance et sans victime, a été perçue comme essentiellement symbolique. Quelques heures plus tard, les propos apaisants de Donald Trump, évoquant un cessez-le-feu de principe accepté par Israël et par Téhéran, ont contribué à désamorcer, du moins temporairement, la crainte d’un embrasement régional pouvant perturber l’approvisionnement mondial en or noir.

Si les marchés intègrent désormais une désescalade, des risques importants subsistent, au premier rang desquels la menace d'une tentative de l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, couloir stratégique par lequel transitent près d’un cinquième de la consommation mondiale. Le parlement iranien a adopté ce week-end un texte autorisant potentiellement cette fermeture, texte qui reste suspendu à l’aval du Conseil suprême de sécurité nationale. Du côté américain, le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié ce scénario de « suicide économique » pour l’Iran, appelant la Chine — premier importateur du brut iranien — à exercer son influence pour favoriser la désescalade. En parallèle, les primes d’assurance sur les supertankers opérant dans la région ont d’ores et déjà doublé, illustrant un risque que le marché ne considère pas comme écarté.

Graphique journalier du cours du pétrole WTI - niveaux clés

Le prix du baril revient proche d’un support technique important à 64$

Par ailleurs, la probabilité d’une rupture du cessez-le-feu reste tangible. Ce mardi matin, les autorités israéliennes accusaient Téhéran d’avoir de nouveau envoyé des missiles, tout en promettant une réponse militaire adaptée. Dans ce climat toujours sous tension, le baril de WTI, revenu sur ses niveaux antérieurs au déclenchement du conflit israélo-iranien il y a une dizaine de jours, oscille désormais autour de 65$.

Le couple rendement/risque semble donc redevenir asymétrique. La détente des tensions a permis d’établir un plancher technique aux alentours de 65 dollars, tandis qu’un incident maritime ou une nouvelle escalade militaire pourrait rapidement raviver une prime de risque substantielle.

Techniquement, ce seuil se rapproche d’un support clé à 64$, correspondant à la ligne de cou d’une figure haussière en « tête et épaules inversées » validée lors des premières tensions. Un rebond à partir de ce niveau ouvrirait la voie vers les sommets de mars, autour de 72$, avec en ligne de mire la résistance majeure en place depuis l’automne dernier, près de 78$. Toutefois, l’évolution des cours de pétrole dépendra avant tout du déroulement des événements au Moyen-Orient et, plus particulièrement, de la sécurité des flux pétroliers à travers le détroit d’Ormuz.

Découvrez le trading sur les Options Barrières avec IG Academy.

Pour répliquer cette stratégie, connectez-vous ou ouvrez votre compte IG.