Les facteurs ayant soutenus l’or en 2025 devraient perdurer en 2026
Le cours de l’or a de nouveau signé une année 2025 spectaculaire (+66 %), porté par une Fed perçue comme trop accommodante et par une montée continue des tensions géopolitiques et commerciales. Et surtout, ces deux moteurs ont toutes les chances de rester bien présents en 2026.
Côté Fed, le changement de président attendu au printemps devrait installer une figure nettement plus alignée avec les priorités de la Maison-Blanche, à savoir des taux directeurs plus bas. Si la désinflation ne suit pas — ce qui est loin d’être garanti au vu de la hausse de la « Truflation » — les taux réels continueront de se comprimer. Historiquement, c’est l’un des carburants les plus puissants pour l’or et l’ensemble des métaux précieux. En toile de fond, la crédibilité de la banque centrale s’effriterait encore un peu plus, après déjà quatre années d’inflation durablement au-dessus de l’objectif des 2 %.
Sur le front géopolitique et commercial, l’accalmie n’est clairement pas à l’ordre du jour. Les espoirs d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine existent, mais la probabilité reste objectivement faible. Dans le même temps, Washington durcit le ton face au régime de Maduro au Venezuela, et le scénario d’une intervention militaire américaine ne relève plus de la pure fiction. Les marchés de paris comme Polymarket attribuent près de 50 % de probabilité à ce scénario d’ici mars prochain. À court terme, cela pourrait déclencher un épisode classique d’aversion au risque et une ruée vers le dollar. Mais à moyen et long terme, ce type de décision entamerait encore un peu plus la confiance des partenaires internationaux envers les États-Unis et contribuerait à éroder progressivement le statut du dollar comme valeur de réserve.