La pression politique fragilise les valeurs domestiques et les banques françaises
La Bourse de Paris a décroché face au reste de l’Europe, la prime de risque politique se réactivant après l’annonce par François Bayrou d’un vote de confiance le 8 septembre pour faire valider un plan d’économies de 44 Mds€. L’opposition (RN, LFI, PCF, socialistes) promet de s’y opposer, rendant crédible l’hypothèse d’un renversement et gelant l’appétit pour les valeurs domestiques, banques et construction en tête. Dans ce contexte, l’écart OAT-Bund s’est tendu, rappelant les épisodes de juin 2024 où la fragmentation politique avait déjà propulsé le spread vers 70-80 pb.
À court terme, le marché joue la prudence : plus l’issue parlementaire est incertaine, plus la prime de risque grimpe pour les acteurs les plus exposés au cycle domestique. Les flux se positionnent en « couverture d’aléa » : élargissement de spreads souverains et compression des multiples en attendant de la visibilité. BNP Paribas reste naturellement sous pression tant que la situation politique reste trouble, d’autant que la perception du risque souverain français sert de référentiel implicite pour le secteur.