Le marché sous-jacent envoie des signaux d’alerte pour Wall Street
Après six mois de hausse sans réelle interruption, la tendance haussière de Wall Street se fragilise depuis quelques semaines. La hausse verticale du S&P 500 et du Nasdaq, tirée vers le haut par les « Magnificients 7 » et d'autres valeurs en lien avec l'IA, masque un marché sous-jacent beaucoup plus fragile. En effet, le S&P 500 équipondéré et le Russell 2000 consolident depuis la fin de l'été, tandis que des secteurs procycliques comme l'immobilier et les banques régionales se replient très nettement depuis leur récent plus haut.
D’autres signaux viennent également remettre en cause la tendance haussière, comme le faible pourcentage d’actions du Russell 3000 au-dessus de sa moyenne mobile à 200 séances (seulement 51% alors que le marché est au plus haut) ou encore la récente corrélation positive entre le S&P 500 et le VIX. En temps normal, les deux indices évoluent en direction opposée, mais lorsque le VIX grimpait de concert avec le S&P 500 pendant plusieurs semaines, le message de nervosité du VIX avait généralement tendance à avoir raison sur celui de complaisance du S&P 500.
Cela dit, « shorter » avec succès Wall Street est une tâche difficile, encore le S&P 500 ou le Nasdaq 100. Le Russell 2000, compte tenu du profil des entreprises sous-jacentes (moins qualitatives et plus cycliques), semble un meilleur candidat pour shorter Wall Street.