Avec une ouverture sous les 7900 points, le CAC40 comme les autres indices boursiers en Europe a subi le net rebond de la volatilité sur les marchés américains hier après-midi.
En effet, il n’y a pas de chiffre impactant ou d’évènement particulier en Europe pour justifier cette phase de petite aversion au risque en Europe. C’est clairement du côté des Etats-Unis qu’il faut se tourner avec un rebond de l’indice de volatilité du SP500 de 12% hier. Alors qu’il évoluait en-dessous de 20 en début de journée hier, le VIX a accéléré à la hausse pour marquer un sommet intraday à plus de 28.
Ce rebond de la volatilité aux Etats-Unis intervient alors que les probabilités pour une nouvelle baisse de taux de la Fed en décembre sont retombées à 30%. Pour mémoire, elles étaient proches de 100% il y a quelques semaines. En cause ? Les déclarations de nombreux membres de la Réserve Fédérale ces derniers jours qui insistent sur le fait que l’inflation n’est pas un problème réglé. Comme ces propos de Beth Hammack, la présidente de la Fed de Cleveland : « Abaisser les taux d’intérêt pour soutenir le marché du travail risque de prolonger cette période d’inflation élevée, et cela pourrait également encourager la prise de risque sur les marchés financiers ».
Alors que les marchés étaient convaincus que la Fed continuerait à aligner les baisses de taux par rapport à l’évolution du marché du travail, de nombreux membres de la Fed ont rappelé l’importance du mandat concernant l’inflation. Faisant également écho aux propos de Jerome Powell lors de la dernière conférence de presse en octobre qui avait indiqué qu’une baisse de taux en décembre n’était pas garantie…
Autre problème que les marchés semblent désormais intégrer un peu plus fortement : les effets du shutdown sur l’économie… et sur la publication des données économiques nécessaires à la Fed. Le BLS a indiqué que son rapport sur l’emploi de novembre, qui devait initialement être publié le 5 décembre, ne le sera que le 16 décembre, c’est-à-dire après la réunion de la Fed en décembre.
Les marchés américains semblent également un peu plus inquiets des conséquences du shutdown sur l’économie, alors que la Maison-Blanche étudie la faisabilité d’un versement de 2000$ aux américains les plus modestes. Les annonces d’un retrait de certaines taxes douanières réciproques sur plusieurs produits alimentaires de base n’ont pas apporté de soutien aux marchés car cela apparaît plutôt comme une mesure d’urgence pour alléger la facture des consommateurs américains qui ont manifesté leur mécontentement dans les derniers sondages et dans les urnes. Une partie des consommateurs américains n’a pas le moral, et cela ressort très clairement dans les enquêtes.
La Maison-Blanche semble en prendre conscience, comme en témoignent les propos de son conseiller économique, Kevin Hassett hier. Il a déclaré que le shutdown avait eu « un impact négatif bien plus importants qu’attendu » et qu’il faudra attendre décembre pour commencer à voir une reprise. Indiquant également qu’une réunion avait eu lieu avec les PDG des compagnies aériennes américaines car elles n’avaient pas observé un niveau normal de réservation pour les fêtes.
L’attention des marchés américains semble désormais pivoter du thème sectoriel « tech/IA » au thème macro de la consommation, et cela a des effets sur les marchés actions en Europe également.
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