CAC40 : ouverture prudente liée à la Banque du Japon
L’indice français démarre prudemment une semaine qui sera marquée par la publication d’indicateurs d’activité et d’inflation aux Etats-Unis mais aussi par la poursuite des négociations autour de l’Ukraine.
Le démarrage prudent du CAC40 ce matin peut être attribué à l’actualité autour de la Banque du Japon. Les probabilités pour une nouvelle hausse de taux dès ce mois-ci atteignent désormais 80% après les propos de son gouverneur Kazuo Ueda cette nuit. La surprise des marchés vient notamment du fait que le gouverneur de la Banque du Japon a mentionné de « bonnes discussions » avec la première ministre Sanae Takaichi, laissant supposer que cette dernière n’était pas fondamentalement opposée à un mouvement de l’institution monétaire sur les taux, alors que jusqu’à présent les marchés financiers s'attendaient plutôt à ce qu’elle freine la Banque du Japon dans sa volonté de normaliser un peu plus sa politique monétaire.
Les taux du Japon ont continué de se tendre cette nuit, le yen s’est renforcé et le Nikkei 225 a lâché 1.90%. Le taux 10 ans japonais a atteint 1.89%, son plus haut niveau depuis 2008, et le taux à 20 ans évolue à 2.89%, son plus haut niveau depuis 1999.
Cette situation a une légère incidence en Europe où les taux se redressent ce matin.
Les indices européens démarrent prudemment une semaine qui sera également marquée par une poursuite des négociations autour de l’Ukraine. Depuis le démarrage de cette phase de négociation, les effets ont été plutôt positif sur les marchés actions européens avec une détente également des prix de l’énergie : les cours du gaz naturel en Europe sont retombés ces derniers jours à leur plus bas niveau depuis mai 2024 à 28€/MWh. Mais la position de la Russie par rapport aux dernières propositions de paix se fait attendre et les marchés y sont vigilants.
La semaine sera marquée par la publication des indices ISM (manufacturier et services) aux Etats-Unis, où les investisseurs y chercheront des informations sur les effets économiques du shutdown. Des données sur l’emploi et l’inflation sont également attendues cette semaine Outre-Atlantique mais sauf énorme surprise, elles ne devraient pas remettre en question les probabilités d’une nouvelle baisse de taux de la Fed en décembre. Ces probabilités atteignent désormais 88% après les propos du propos du président de la Fed de New-York, John Williams, il y a quelques jours. Avant son intervention, les probabilités étaient à peine supérieures à 30%.
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