Les perspectives restent haussières malgré l’incertitude politique
L’action Société Générale tergiverse depuis la mi-août après avoir inscrit un plus haut depuis 2008 autour de 59 €. Le titre se retrouve au croisement de deux forces opposées avec d’un côté, une incertitude persistante autour du budget public français qui entretient le risque d’une nouvelle dissolution et de l’autre, une amélioration opérationnelle tangible du groupe et un environnement de taux toujours porteur pour les marges d’intermédiation.
Le budget français restera un facteur clé pour les banques à court terme. Tant qu’un compromis est trouvé au Parlement, le scénario d’une nouvelle dissolution s’éloigne, ce qui ouvre la voie à une détente graduelle des spreads souverains et donc de la décote appliquée aux financières françaises. À l’inverse, un blocage prolongé renforcerait le rapport de force en défaveur de Paris vis-à-vis des marchés et des agences de notation, avec un risque de voir les investisseurs exiger un rendement plus élevé sur tout ce qui est perçu comme « France domestique ».
Techniquement, l’action consolide depuis la mi-août sous la forme d’un triangle ascendant, signe que les prises de bénéfices sont absorbées par une pression acheteuse qui ne disparaît pas malgré l’absence de nouveaux plus hauts. Un dépassement clair de la zone des 59 € ouvrirait la voie à une reprise de la tendance haussière et à un test de la résistance majeure autour de 65 €.