Les banques françaises profitent de taux extrêmement porteurs malgré l’instabilité politique
Les banques françaises se portent bien malgré l’instabilité politique française. Le trio BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole évolue à des niveaux records ou sur des plus hauts de très long terme. Cette hausse pourrait surprendre plus d’un au vu du contexte politique français, mais elle s’inscrit en réalité dans la trajectoire observée par les autres banques des économies développées.
Que ce soit aux États-Unis, dans le reste de l’Europe ou même au Japon, la hausse des rendements obligataires de long terme agit comme un puissant vent de soutien aux bénéfices des banques. Dans un monde où 1) les grandes banques n’ont pas de difficulté à attirer des dépôts (et donc à maintenir des coûts de financement faibles) et 2) les taux longs augmentent, cela étire mécaniquement leurs marges d’intérêts (Net Interest Margin – NIM). Cela permet en effet aux banques de recycler les prêts de l’ère pré-Covid à des taux beaucoup plus élevés, améliorant ainsi leur rentabilité.
Tant que les taux longs, en France comme à travers le monde, continuent de progresser et que les économies développées évitent des scénarios macroéconomiques catastrophiques — comme une récession ou une nouvelle flambée de l’inflation —, les banques continueront d’être tirées vers le haut par les taux obligataires de long terme. Bien que l’instabilité politique française puisse recréer des secousses ponctuelles sur les banques françaises, au moins jusqu’aux élections de 2027, elles ont toutes les chances de poursuivre leur surperformance de 2025 en 2026.