Le titre évolue dans une zone où se joue la prochaine phase du cycle automobile
L’action du géant allemand du premium tergiverse depuis plusieurs mois, comme tout le secteur, après une chute impressionnante de près de deux ans. Face à une concurrence chinoise de plus en plus féroce et à une demande mondiale en perte de vitesse, l’action Porsche a chuté d’environ 66 % entre la mi-2023 et le printemps 2025. Dans le même temps, le groupe a vu son chiffre d’affaires reculer et sa marge opérationnelle être divisée par trois, retombant autour de 5,5 % sous l’effet du ralentissement des véhicules électriques, des restructurations et des tarifs américains.
Le titre consolide désormais depuis six mois dans une fourchette étroite, entre un plus bas historique à environ 40 € et une résistance récurrente autour de 49 €. Cette zone n’est pas un simple « range technique », mais plutôt un moment où les investisseurs négocient silencieusement la suite du cycle : d’un côté, ceux qui estiment que le secteur a déjà payé le prix fort de deux ans d’ajustements, de l’autre, ceux qui anticipent une redistribution durable des marges au profit des concurrents chinois, dont les volumes en Europe progressent à un rythme spectaculaire.