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Qu'est-ce que le Brexit ?

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier 2020 et la séparation économique a été finalisée le 31 décembre 2021. Nous expliquons ici ce qu’il faut savoir sur le Brexit et ses étapes successives.

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Définition du Brexit

Le « Brexit » est une contraction de « British exit », soit littéralement la « sortie britannique ». Ce terme est utilisé pour décrire la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Brexit : quelles sont les prochaines étapes ?

Le Brexit est achevé et le Royaume-Uni est sorti de l'UE. Que se passera-t-il par la suite ? Étant donné que les deux parties ont réussi à trouver un accord, les conditions du retrait du Royaume-Uni se sont avérées plus avantageuses que si l'accord n'avait pas été conclu. Nous présentons ci-dessous les principaux points de friction de l'accord.

Commerce

Aucun droit de douane ni restriction en matière de quotas commerciaux n'ont été imposés entre le Royaume-Uni et l'UE. Toutefois, de nouvelles vérifications et déclarations douanières seront mises en place aux frontières. En outre, de nouvelles restrictions ont été imposées sur les produits alimentaires exportés du Royaume-Uni dans l'UE. Par exemple, la viande non cuite devra être congélée à -18 degrés Celsius avant de pouvoir traverser la frontière.

Voyages

Les ressortissants du Royaume-Uni peuvent toujours se rendre dans l'UE, mais ils auront besoin d'un visa s'ils envisagent d'y passer plus de 90 jours sur une période de 180 jours. Par ailleurs, les passeports pour animaux de compagnie émis dans l'UE ne seront plus valides et les ressortissants britanniques devront obtenir un certificat zoosanitaire pour que leur animal domestique puisse les accompagner sur le continent.

Pêche

Pendant une période de cinq ans et demi à partir de janvier 2021, le Royaume-Uni obtiendra progressivement un plus grand contrôle sur sa pêche. L'accord autorise les navires de l'UE à continuer à pêcher dans les eaux britanniques, mais les pêcheurs du Royaume-Uni vont graduellement augmenter leurs quotas. À partir de 2026, l'accord sera renégocié chaque année afin de déterminer les quotas alloués aux pêcheurs britanniques et européens. Après 2026, le Royaume-Uni pourrait totalement exclure les pêcheurs des États membres de ses eaux si tel est son choix, mais cela ne resterait pas sans répercussions de la part de l'UE.

Éducation

Le Royaume-Uni n'adhère plus au programme d'échange Erasmus, les étudiants britanniques pourraient donc avoir plus de difficultés à étudier dans l'UE. Cette modification ne s'applique pas aux étudiants d'Irlande du Nord. Le gouvernement britannique a annoncé un nouveau programme de bourses dont le lancement est prévu en septembre 2021. Le programme sera similaire à Erasmus, mais s'adressera aux étudiants du monde entier.

CJUE

La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) n'aura plus aucun rôle dans le système juridique britannique. En cas de litige entre les tribunaux britanniques et la CJUE, les affaires seront renvoyées devant un tribunal indépendant. Cependant, la CJUE peut toujours jouer un rôle en Irlande du Nord car elle continue à se conformer à certaines règles commerciales de l'UE.

Sécurité et données

Le Royaume-Uni ne bénéficiera plus d'un accès automatique à des bases de données en matière de sécurité, comme celles d'Europol, mais pourra y accéder sur demande. L'accord conclu entre les forces de sécurité du Royaume-Uni et de l'UE est similaire à l'accès dont bénéficient les États-Unis.

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Chronologie du Brexit

Tenue du référendum sur le Brexit - juin 2016

Plus de 30 millions de personnes ont participé au référendum organisé en 2016. 51,9 % des Britanniques se sont prononcés en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE et 48,1 % en faveur d'un maintien.

référendum Brexit

Ce vote s'est caractérisé par une grande disparité des résultats selon les régions : L’Angleterre et le pays de Galles ont voté en faveur de la sortie de l’UE, tandis que l’Écosse et l’Irlande du Nord ont soutenu le maintien du pays dans l’Union. La majorité la plus importante en faveur de l’une des options a été constatée en Écosse, tandis que les taux de votants pour chacune des options étaient les plus rapprochés au pays de Galles. La participation a été élevée, avec un taux à 72,2 %. Ce vote a ainsi révélé une Grande-Bretagne profondément divisée, qui a ouvert la voie à de longs mois de négociations, défis et représailles.

Région Taux de votants en faveur de la sortie Taux de votants en faveur du maintien Sortie/ Maintien Taux de participation
Angleterre 53,4 % 46,6 % Sortie 73 %
Irlande du Nord 44,2 % 55,8 % Maintien 62,7 %
Écosse 38 % 62 % Maintien 67,2 %
Pays de Galles 52,5 % 47,5 % Sortie 71,7 %

Le résultat du référendum a pris le gouvernement britannique par surprise. David Cameron a donné sa démission et a été remplacé par Theresa May suite à une élection au sein du Parti conservateur. La nouvelle Première ministre a alors confirmé que le Royaume-Uni quittera l’Union Européenne en déclarant : « Le Brexit signifie le Brexit et nous en ferons un succès ».

Déclenchement de l'article 50 - mars 2017

L'article 50 a été déclenché le 29 mars 2017, marquant le début d’un compte à rebours officiel de deux ans avant le Brexit. Il s’ensuivit une période de planification par les négociateurs européens et britanniques, qui a duré jusqu'en juin 2017, date à laquelle les négociations ont commencé. Dans l'intervalle, Theresa May a organisé des élections anticipées dans l'espoir de renforcer la majorité parlementaire des conservateurs et de renforcer le pouvoir de négociation du gouvernement avec les dirigeants européens.

Cependant, c’est l’inverse qui s’est produit et les conservateurs ont perdu leur majorité, se retrouvant contraints de former une coalition avec le Parti unioniste démocrate (DUP). Certains affirment que cela a affaibli le pouvoir de négociation du gouvernement et forcera la Grande-Bretagne à s’orienter vers un Brexit plus « soft » (puisque le parlement devra officiellement approuver l’accord).

Début des négociations du Brexit - juin 2017

Les négociations ont officiellement débuté le 19 juin 2017, suivant un plan de négociation progressif suggéré par Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE. La Première phase s'est terminée en décembre 2017 avec les termes suivants acceptés sur le principe : règlement financier de l’ordre de 35 à 39 milliards de livres sterling, une frontière souple avec l’Irlande du Nord et les droits des citoyens britanniques et européens résidant à l’étranger.

La deuxième phase a pris fin en mi-novembre 2018 et s’est concentrée sur la relation future entre le Royaume-Uni et l’UE. Une période de transition de 21 mois, prévue pour débuter immédiatement après la date de sortie, a été provisoirement acceptée. Elle permettra au Royaume-Uni de disposer de temps supplémentaire afin de négocier sa future relation commerciale avec l’UE.

Publication du plan Chequers - juillet 2018

Le Négocier Chequers est un livre blanc publié le 12 juillet 2018 qui fut à l'époque l’un des projets les plus conséquents et complets concernant la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il établit la relation recherchée par la Grande-Bretagne une fois sa sortie de l’union effective.

Bien que le projet ait été approuvé par le cabinet britannique, il a été rejeté par l’UE en septembre 2018. Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne, a ainsi déclaré que l’intégrité du marché unique européen était non-négociable et que le Royaume-Uni ne pouvait pas sélectionner les éléments du marché unique qu’il apprécie, et rejeter les autres. La marché unique repose sur quatre piliers : la libre circulation des biens, des personnes, des services et du capital. Le plan de Chequers proposait uniquement des concessions sur la libre circulation des biens, ce qui a précipité le commentaire de Michel Barnier.

Le point le plus sensible concernait la question de la frontière entre l’Irlande du Nord et l’Irlande et son fonctionnement en pratique, d’autant plus dans une situation où les deux parties n’auraient pas été capables de trouver un accord pendant la période de transition. En effet, l’UE ne peut pas accepter l’existence d’une frontière souple avec un pays n’appliquant pas les mêmes dispositions douanières.

Theresa May présente une ébauche d'accord à son cabinet - novembre 2018

Après des mois de négociations, Theresa May a enfin réussi à proposer l’ébauche d’un accord, un successeur au plan de Chequers qui avait été rejeté par l’UE, à son cabinet en novembre 2018. Le nouvel accord représentait un pas vers un soft Brexit, car il détaillait un plan pour les échanges durant la période de transition, les frontières irlandaises ainsi que les droits des citoyens du Royaume-Uni et ceux de l’UE.

La Première ministre britannique a déclaré que le cabinet avait accepté l’accord « de façon collective » après une discussion de près de cinq heures le 14 novembre. Cependant, les mots employés impliquent que la décision n’a pas été unanime, et des sources ont indiqué qu’une dizaine de ministres avaient émis des critiques quant au projet de la Première ministre. Plusieurs membres de son cabinet ont immédiatement démissionné, dont le secrétaire d’État à la sortie de l’Union européenne Dominic Raab. De nombreux autres députés exprimé des doutes concernant le projet proposé.

Le 25 novembre, un sommet de leaders européens a accepté l’accord de la Première ministre. Après cette annonce, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré que cette décision « n’était pas un moment de jubilation, mais un moment de profonde tristesse » à la lumière de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.

L'accord de Theresa May est soumis au vote de la Chambre des communes - décembre 2018

Le 10 décembre 2018, soit la veille de la date prévue, Theresa May a décidé de repousser le vote de l’accord en raison de fortes oppositions au sein de son parti et dans le camp adverse et des fortes chances d’un résultat défavorable.

La première ministre a assuré qu’elle retournerait à Bruxelles afin d’obtenir des garanties de la part des leaders européens concernant certains aspects de l’accord, en particulier le filet de sécurité irlandais et le possible maintien indéfini du Royaume-Uni au sein de l’union douanière.

Theresa May et son vote de confiance – décembre 2018

Le 12 décembre, la première ministre Theresa May a remporté son vote de confiance déclenché par son propre parti. 117 députés conservateurs ont voté contre elle, mais elle a obtenu 200 voix en sa faveur.

Rejet du vote de Theresa May – janvier 2019

Suite au retard du premier vote, un deuxième vote a été prévu pour le 15 janvier 2019. L’accord de la première ministre a été rejeté par 432 voix contre 202 à la Chambre des communes, comme on s'y attendait au moment du premier vote. Cet accord incluait des mesures pour les droits des citoyens britanniques vivant dans l'UE et des citoyens européens vivant au Royaume-Uni, ainsi que pour la période de transition, un règlement de divorce de 39 milliards de livres sterling et un plan litigieux pour la frontière irlandaise.

De nombreux députés ont déclaré que le projet d’accord de la première ministre était tout simplement un mauvais accord et qu’ils ne pourraient pas, en toute conscience, lui apporter leur soutien. À la suite de cette défaite, Jeremy Corbyn a déclenché un vote de défiance à l’encontre du gouvernement, celui-ci est prévu pour le 16 janvier 2019.

Vote de défiance à l’encontre du gouvernement – janvier 2019

Le 16 janvier 2019, la première ministre Theresa May a remporté son vote de défiance déclenché à l’encontre du gouvernement. Le résultat était de 325 à 306, une marge plus étroite que prévue. Le Parti unioniste démocrate (DUP) a joué un rôle clé dans sa victoire, car si les Dix membres du DUP s’étaient rebellés, il est probable que le gouvernement aurait perdu le vote.

Le « Plan B » de Theresa May - janvier 2019

Après la défaite de son plan au Brexit le 15 janvier 2019, la première ministre disposait de trois jours ouvrables parlementaires pour présenter un « plan B ». Sa proposition, présentée le 21 janvier 2019, s'est avérée similaire à l'accord rejeté, avec seulement quelques ajustements mineurs. Cependant, la première ministre a promis de réexaminer le litige concernant le filet de sécurité irlandais en vue de faire passer l'accord devant la Chambre des communes.

Deuxième rejet de l’accord de Theresa May - mars 2019

L’accord sur le Brexit de Theresa May est rejeté pour la deuxième fois le 12 mars 2019. Alors que la majorité, 391 contre 242, est moins écrasante que pour le vote du 15 janvier, cela ne constituait pas moins une défaite critique pour la Première ministre.

Les députés expriment leur souhait d’éviter une sortie sans accord - mars 2019

Le 13 mars, les députés votent à 321 voix contre 278 une motion afin d’éviter un départ sans accord. Alors que ce vote n’est pas juridiquement contraignant pour l’UE ou ses membres, il démonstratif d’une volonté forte d’adopter un accord avant la sortie de l’UE.

Les députés expriment leur souhait de prolonger l’article 50 - mars 2019

Le 14 mars, les députés ont voté à 413 voix contre 202 pour la prorogation de l’article 50. Theresa May a donc négocié son extension auprès des leaders européens, avec succès.

Premier tour de votes indicatifs au sein de la Chambre des communes - mars 2019

Le 27 mars, une série de votes indicatifs ont eu lieu afin de déterminer quelle solution serait la plus populaire auprès des députés. Bien qu’aucune option n’ait remporté la majorité absolue, l’organisation d’un second référendum était en tête.

La tenue d’un nouveau référendum semble cependant compromise, car cela irait à l’encontre du résultat du premier référendum.

Troisième rejet de l’accord de Theresa May - mars 2019

Le 27 mars, au grand étonnement des membres de son parti, la Première ministre a rencontré ses députés d’arrière-ban et ses ministres au sein du comité 1922, le jour où les votes indicatifs ont eu lieu. Elle a promis de démissionner si son parti acceptait l’accord de sortie. Les négociations sur les futures relations britannico-européennes pourraient alors être menées pendant la période de transition par quelqu’un d’autre, probablement un fervent défenseur du Brexit.

L’accord de Theresa May a cependant été rejeté pour la troisième fois le 29 mars, à 344 voix contre 286.

Deuxième tour de votes indicatifs au sein de la Chambre des communes - avril 2019

Le deuxième tour de votes indicatifs a eu lieu le 1er avril, avec pour but de faire ressortir une claire majorité concernant les solutions les plus populaires proposées le 27 mars. L’option la plus populaire était le référendum de confirmation, avec 280 voix en faveur, mais n’a pas pu s’assurer la majorité, avec 292 voix contre. Il a manqué trois voix à l’option de création d’une union douanière.

Les deux autres options concernaient la création d’un marché commun 2.0 (qui unirait le marché unique et l’union douanière), rejetée à 21 voix, et un vote proposé par la députée Joanna Cherry permettant aux députés d’éviter une sortie sans accord en ayant la possibilité de révoquer l’article 50. Cette proposition, la moins populaire, a réuni 191 votes en faveur et 292 contre.

Adoption de l’amendement Cooper-Letwin - avril 2019

Le 3 avril, les députés ont voté à 313 voix contre 312 l’adoption de l’amendement Cooper-Letwin qui permettrait une nouvelle extension de l’article 50 afin d'éviter une sortie sans accord. Il s’agit du premier vote indicatif qui ait réussi à assurer une majorité au sein de la Chambre des communes, bien que le résultat ne soit pas contraignant pour l’Union européenne.

Theresa May demande une nouvelle extension de l’article 50 - avril 2019

La date du 12 avril approchant à grands pas, et sans nouvelles avancées au sein de la Chambre des communes, Theresa May a contacté Donald Tusk le 5 avril dans le but de repousser la date de sortie du Royaume-Uni au 30 juin 2019. Dans sa lettre, la Première ministre a insisté sur le fait que le Royaume-Uni ne participerait pas aux élections européennes si un accord était trouvé avant le 22 mai, mais que tout devait être prêt pour le bon déroulement du vote le cas échéant.

Les diplomates européens ont aussi annoncé que le Royaume-Uni était tenu d’organiser ces élections, mais que le pays pourrait mettre fin au mandat des députés européens fraîchement élus une fois un accord adopté par la Chambre des communes. Leurs sièges au Parlement européen seraient ensuite occupés par des représentants des 27 États membres restants.

La date officielle du Brexit est repoussée au 31 octobre - avril 2019

Le 10 avril, suite à une réunion des leaders européens, la date de sortie du Royaume-Uni est repoussée au 31 octobre, soit sept mois après la date initiale du 29 mars.

Le Royaume-Uni pourra quitter l’UE avant cette date, mais uniquement si la Chambre des communes adopte l’accord de sortie de la Première ministre.

Theresa May confirme la tenue d’un quatrième vote - mai 2019

Le 21 mai, Theresa May a annoncé qu’elle présenterait pour une quatrième (et probablement dernière) fois son accord du Brexit aux députés, dans un contexte de forte opposition au sein même de son parti (dont le comité 1922 et le groupe de recherche européenne, ERG) et d’appel à la démission provenant de certains députés conservateurs.

Les critiques ont pris une telle ampleur que Theresa May a décidé de reporter le vote qui était initialement prévu pour le début du mois de juin 2019. Cela a jeté une ombre sur sa fonction de Première ministre et de nombreux commentateurs ont commencé un compte à rebours, exprimé en jours plutôt qu’en mois, avant sa démission.

Theresa May annonce sa démission - mai 2019

Sans solution claire ou à l'amiable, Theresa May a annoncé sa démission effective le 7 juin 2019 suite à ce que beaucoup ont appelé son échec à mener à bien le Brexit. Elle a cependant promis de rester en fonction en attendant qu’un remplaçant soit désigné au sein du parti conservateur.

Après le vote, Theresa May s'était rendue au palais de Buckingham pour remettre officiellement sa démission à la reine et préparer le terrain pour que son prédécesseur prenne la relève.

Boris Johnson élu Premier ministre - juillet 2019

Boris Johnson est sorti victorieux d'une course très disputée impliquant un grand nombre de candidats. Il accède ainsi au poste le plus élevé de Grande-Bretagne avec 92 153 voix issues des membres du Parti conservateur, sur un total de 159 320. Son adversaire lors du tour final, Jeremy Hunt, en a obtenu 46 656.

Prorogation du parlement - septembre 2019

Un mois à peine après sa nomination au poste de Premier ministre, Boris Johnson a annoncé sa décision de proroger (suspendre) le Parlement à partir du 10 septembre pour préparer un « Queen’s Speech » (« discours de la reine ») marquant l’inauguration officielle d’une nouvelle session parlementaire le 14 octobre. De nombreuses critiques se sont levées contre la décision du Premier ministre de suspendre le Parlement à l’approche de la date de sortie du 31 octobre. Certains estiment en effet qu’il s’agit d’une manœuvre permettant de forcer le Brexit et empêcher toute forme d’opposition.

Les députés votent pour empêcher un retrait sans accord - septembre 2019

Les députés ont voté le 9 septembre, avant que la prorogation ne soit entrée en vigueur, pour empêcher un retrait sans accord. Le résultat du vote constitue une défaite majeure pour Johnson qui doit faire approuver un nouvel accord par le parlement avant le 19 octobre ou convaincre les députés de soutenir un retrait sans accord.

Si cette date limite expire sans qu’aucune des deux options ne soit retenue, le Premier ministre sera obligé de demander une prolongation de la date de sortie du Royaume-Uni jusqu’au 31 janvier 2020.

Le Parlement reprend ses travaux après la prorogation jugée illégale - septembre 2019

Après la prorogation du Parlement, l’opposition à l’encontre de la décision de Johnson est devenue aussi forte qu’une action en justice a été engagée devant la Cour suprême, visant à annuler la suspension du Parlement. Dans un arrêt rendu le 24 septembre, les 11 juges ont statué à l’unanimité que la prorogation était illégale, ce qui a permis au Parlement de reprendre ses activités.

Le Premier ministre présente de nouveaux plans à Bruxelles et proroge le Parlement - octobre 2019

Début octobre, Boris Johnson a soumis à l’UE ce que certains appellent le plan de la dernière chance, visant à résoudre le problème de la frontière irlandaise. Son projet prévoit que l’Irlande du Nord reste dans l’union douanière avec l’UE en ce qui concerne les produits agricoles et industriels. Cet accord sera soumis à l’approbation de l’Assemblée d’Irlande du Nord à Stormont qui devra le ratifier pour une période transitoire et ensuite, tous les quatre ans.

L’Irlande du Nord quitterait cependant l’union douanière lorsqu’il s’agit de toutes les autres branches d’industrie, tandis que le reste du Royaume-Uni sortirait totalement de l’union douanière. Théoriquement, cela permettrait d’éviter des temps d’attente prolongés aux postes de contrôle frontalier en Irlande. Ce projet a été accueilli avec appréhension par l’UE, mais les dirigeants européens ont reconnu les concessions faites par le gouvernement britannique.

À la suite de la présentation du nouveau plan de Brexit, le Premier ministre britannique a prorogé le parlement le 8 octobre afin de permettre au gouvernement de se préparer pour le « Queen’s speech » qui inaugurera une nouvelle session parlementaire le 14 octobre. Cette prorogation marque la fin de la plus longue session parlementaire de l’histoire de la Grande Bretagne, ayant duré 839 jours.

Boris Johnson conclut un accord de Brexit avec l’UE - octobre 2019

Un accord de Brexit a été conclu entre le Premier ministre Boris Johnson et le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker le 17 octobre. Il s’agit d’une version modifiée de la dernière proposition du Premier ministre, qui ne contient plus le « filet de sécurité » irlandais, l’un des points les plus épineux des versions précédentes de l’accord de retrait.

L’Irlande du Nord restera dans le territoire douanier britannique, mais sera considérée comme un point d’entrée dans le marché commun européen. Conformément à l’accord, le Royaume-Uni n’imposera pas de taxes sur les biens entrant en Irlande du Nord sauf s’ils sont destinés à passer la frontière irlandaise.

Cet accord sera revu tous les quatre ans par Stormont et un vote aura lieu pour décider si les accords commerciaux seront reconduits ou non. Contrairement à d’autres votes tenus en Irlande du Nord, une simple majorité sera requise au lieu de la majorité exigée habituellement dans les deux partis, unioniste et nationaliste.

À ce stade, l’accord n’a été ratifié ni par la Chambre des communes, ni par le Parlement européen. Les deux institutions devront procéder à un vote dont le résultat montrera si les efforts de Boris Johnson visant à négocier un nouvel accord de Brexit seront couronnés de succès. Pour le moment, les députés sont sceptiques quant à la capacité du Premier ministre de réunir une majorité suffisante pour faire approuver son accord.

La Chambre des communes accepte en deuxième lecture de débattre le projet de loi sur l’accord de retrait - octobre 2019

La Chambre des communes a accepté de débattre et soumettre au vote le projet de loi sur l’accord de retrait négocié par Boris Johnson, mais le texte devra tout d’abord être dûment examiné. Les députés ont déclaré que le calendrier actuel, fixant la date du Brexit au 31 octobre, ne prévoit pas suffisamment de temps pour étudier et modifier, le cas échéant, un document composé de 110 pages.

Par conséquent, Boris Johnson a « suspendu » la procédure législative relative à son accord de retrait, ouvrant la voie à des spéculations sur une éventuelle décision de convoquer des élections générales anticipées.

L'UE accepte une extension de la date butoir - octobre 2019

Le 28 octobre, les dirigeants européens ont accordé à Boris Johnson une extension de trois mois, en reportant la date du Brexit jusqu’au 31 janvier 2020. Le Royaume-Uni aura le droit de quitter l’UE avant cette date si les députés britanniques et les législateurs européens se mettent d’accord sur les conditions du retrait.

Début des élections générales au Royaume-Uni - novembre 2019

La campagne électorale générale au Royaume-Uni a commencé le 6 novembre 2019. Elle a été convoquée par Boris Johnson qui cherchait à sortir de l’impasse à Westminster et réunir au sein de la Chambre des communes une majorité suffisante pour faire voter son accord de retrait. Le Brexit était le principal sujet de débat de la campagne, tout comme le système de santé, la garde d’enfants, l’environnement, les impôts et les dépenses. Tous les principaux partis se sont engagés à augmenter les dépenses, sans pour autant se mettre d’accord sur le niveau de la hausse des impôts.

Les résultats de l’élection sont annoncés - décembre 2019

Les résultats de l’élection ont été annoncés le 12 décembre 2019. Les conservateurs ont remporté une majorité de 80 sièges tandis que les travaillistes ont perdu quelques-uns de leurs bastions traditionnels. La livre a connu un rallye sur fond de prévisions de la victoire des conservateurs, prévue par les sondages réalisés après la fermeture de bureaux de vote. Ce résultat a conféré aux conservateurs un solide mandat pour finaliser l’accord du Brexit proposé par Boris Johnson ; ce dernier a déclaré qu’il voulait le faire voter par la Chambre des communes avant Noël 2019.

Les députés approuvent l’accord de retrait - décembre 2019

Le 20 décembre 2019, les députés britanniques ont voté à 358 voix contre 234 en faveur de l’accord de retrait proposé par Boris Johnson. La majorité qu’il a réussi à remporter pendant les élections a contribué au succès du vote, les nouveaux députés conservateurs ayant voté, pour la plupart d’entre eux, conformément à la ligne du parti.

Le Royaume-Uni quitte l’UE - janvier 2020

Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier 2020, en entrant dans une période de transition qui durera jusqu’au 31 décembre 2020. La période transitoire laisse aux négociateurs européens et britanniques le temps nécessaire pour ‘prolonger’ les accords commerciaux en place entre l’UE et d’autres pays, tels que le Canada. Elle doit aussi permettre au Royaume-Uni et à l’UE de conclure leur propre accord commercial.

L'UE envoie un projet d'accord commercial au Royaume-Uni - mars 2020

En mars 2020, l'UE a envoyé un projet d'accord commercial post-Brexit aux négociateurs britanniques, qui a laissé beaucoup de cases vides et a prévu un certain nombre de places, mais le projet contenait des dispositions en matière de sécurité, de politique étrangère et de pêche. L'apparition du coronavirus a poussé les négociateurs à explorer d'autres moyens de poursuivre leurs discussions, notamment par le biais du chat vidéo.

Le projet d'accord comprenait également un certain nombre de propositions, telles qu'un conseil de partenariat conjoint avec 16 sous-comités, dont un consacré à l'égalité des conditions de concurrence, à la fiscalité, au travail, à la protection sociale et à l'environnement. De plus, il comprenait des accords à long terme sur les droits d'accès des bateaux de l'UE aux eaux britanniques, avec des négociations annuelles pour étendre ou modifier les dispositions.

Les clivages philosophiques commencent à s'élargir - mai 2020

En mai 2020, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a suggéré que les demandes du Royaume-Uni n'étaient pas réalistes et a mis en garde contre une impasse potentielle des négociations. Le Royaume-Uni était resté ferme sur le fait qu'il ne prolongerait pas la période de négociation au-delà de la date limite du 31 décembre 2020, même si le coronavirus faisait la une des journaux et a monopolisé le temps des dirigeants internationaux.

L'accès de l'UE aux eaux de pêche britanniques a été un point de friction dans les négociations à ce stade, le ministre Michael Gove ayant déclaré que l'UE voulait "avoir le même accès à nos poissons que celui qu'elle avait lorsque nous (le Royaume-Uni) étions dans l'UE". Il a exhorté l'UE à faire preuve de flexibilité et est resté ferme sur le fait qu'un accord pouvait être conclu.

Downing Street insiste sur le fait que les négociations du Brexit n'ont pas échoué - juillet 2020

En juillet 2020, les spéculations se sont multipliées sur le fait qu'un accord ne serait pas conclu et que les négociations étaient largement rompues, les responsables de Downing Street rétorquant qu'il n'y avait eu ni "percée ni rupture".

Des divergences sur l'égalité des conditions de concurrence pour les entreprises, la gouvernance et les droits de pêche ont subsisté, et un porte-parole du premier ministre britannique a déclaré que "des différences significatives persistent sur un certain nombre de questions importantes".

Boris Johnson cherche à passer outre une partie de l'accord de retrait - septembre 2020

En pleine pandémie de coronavirus, le Premier ministre britannique a organisé une conférence téléphonique virtuelle avec environ 250 membres conservateurs du Parlement pour l'aider à faire adopter le projet de loi controversé sur le marché intérieur dans la législation britannique. S'il est adopté, ce projet de loi donnera aux législateurs britanniques la possibilité de modifier les règles relatives à la circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et l'Irlande du Nord, et il entrera en vigueur le 1er janvier 2021, soit un jour après la fin de la période de négociation.

L'UE a déclaré que le projet de loi proposé doit être abandonné, sinon le Royaume-Uni risque de pousser l'UE loin de la table des négociations. Le gouvernement britannique a fait valoir que le projet de loi est nécessaire pour protéger le processus de paix en Irlande du Nord et les relations du pays avec le reste du Royaume-Uni.

Les négociations se poursuivent au milieu de la pandémie : octobre - décembre 2020

Bien que ce soit la pandémie de Covid-19 qui ait fait la une de l'actualité pour la majeure partie de l'année 2020, les négociations sur le Brexit se sont bien poursuivies. Les services d'information ont relaté plusieurs réunions de dernière minute tenues tard la nuit entre les équipes de négociation britanniques et européennes à l'approche du départ officiel prévu le 31 décembre 2020, durant lesquelles les détails finaux de l'accord, notamment la question de la pêche, étaient mis au point.

Le Royaume-Uni quitte officiellement l'UE : 31 décembre 2020

À minuit (heure de Paris) le 31 décembre 2020, le Royaume-Uni et l'UE se sont officiellement et légalement séparés. Le départ avec un accord a rendu cette séparation plus douce qu'elle ne le serait si aucun accord n'avait été trouvé, mais les relations entre la cinquième économie mondiale et le plus grand bloc commercial au monde seront désormais marquées par davantage de formalités et moins de libertés.