Pourquoi l’action Nike a battu un record historique hier

La célèbre marque à la virgule a grimpé à un niveau inédit mercredi à Wall Street. Cotée sur le Dow Jones, l’action Nike s’est appréciée de plus de 8,7% hier pour terminer à un plus haut historique à 127,11$ après avoir atteint 130,38$ en séance.

À la faveur de cette ascension journalière, sa capitalisation boursière a atteint près de 156 milliards de dollars.

La performance de Nike est d’autant plus remarquable qu’elle s’est inscrite durant une journée de pertes conséquentes pour les marchés américains, le Nasdaq ayant cédé plus de 3%, le S&P500 2,3% et le Dow Jones 1,9%.

Une performance exceptionnelle des ventes en ligne

Les opérateurs ont été emballé par les derniers résultats financiers du fabricant des emblématiques baskets, qui a enregistré un bénéfice net de 1,52 milliards de dollars au 1^er trimestre de son exercice décalé, soit une hausse de 11%.

Ses ventes ont atteint 10,6 milliards de dollars, soit un peu moins que le trimestre précédent, en raison de la fermeture de ses magasins due au confinement, mais plus que ce qu’anticipait le consensus de Wall Street à 9,11 milliards de dollars.

Fort de cette résilience, Nike table sur une progression de 8% à 14% de son chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière, une performance notoire au cours d’une période marquée par la crise du coronavirus.

Les analystes positifs sur le titre malgré de potentiels soucis d’approvisionnement

Cet après-midi, l’action Nike corrige un peu son envolée, en baisse de 0,69% vers 1,5% vers 16h20 à 125,18$. Mais elle est bien parée pour poursuivre sa trajectoire haussière, après avoir déjà bondi de près de 25% depuis le début de l’année, considèrent les analystes.

Car ces derniers ont été particulièrement par l’exceptionnelle tenue de ses ventes en ligne, qui ont bondi de 82% sur une année glissante.

Cette accélération du canal digital a littéralement enchanté les analystes sur le dossier Nike. Après ces résultats, Deutsche Bank est passée à l’achat sur le titre avec un objectif de cours à 152$ tandis que Susquehanna a relevé son cours cible de 150 à 160$.

Chez BTIG Research, qui vise un objectif à 152$, l’analyste Camilo Lyon souligne par ailleurs que la marge brute du groupe n’a baissé que de 90 points de base contre -469 points de base attendus, grâce aux reprises de provisions de stocks qui ont en partie compensé la hausse des ventes en démarque et des coûts de la chaîne d’approvisionnement.

« Pour le reste de l’année, nous constatons une arrivée continue d’innovations dans les franchises clés du groupe (Jordan, AF1, Air Max, Lebron) que devraient toutefois tempérer certaines contraintes d’inventaires », note toutefois le spécialiste. Ceux-ci devraient être insuffisants alors que nous entrons bientôt dans une période de congés, Nike ayant réduit sa production de 30% début avril en prévision d’un ralentissement de la demande – qui ne s’est pas produit ».

« Malgré cela, nous anticipons une forte reprise de son chiffre d’affaires au 4^e trimestre au fur et à mesure que l’offre de Nike se normalisera pour s’aligner sur une demande plus élevée. »

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