Pétrole : les prix continuent de baisser

Après avoir décroché hier de 2%, les prix du pétrole continuent de baisse ce mercredi pour se situer à leur niveau antérieur depuis les attaques de drones subies par Saudi Aramco le samedi 14 septembre.

Peu avant midi, le cours du baril de Brent est en baisse de 0,58% légèrement au-dessus des 62 dollars, correspondant à la fourchette dans laquelle il évoluait début septembre (58,84-63,74$). Même tendance pour le WTI américain, dont le baril s’échange à 56,46$, en baisse de 0,44%, également à son niveau pré-attaques ce mois-ci (53,25-57,45$).

Dépréciés hier par le discours de Donald Trump à l’Onu, qui a ravivé les inquiétudes des marchés sur les tensions commerciales, les prix du pétrole ont continué de se contracter ce matin après la publication, hier soir, d’une augmentation surprise des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.

Stocks de pétrole américains en hausse

Selon les chiffres de l’American Petroleum Institute, ils ont augmenté de 1,4 million de barils la semaine dernière, alors que le consensus des analystes anticipait une baisse de 200 000 unités.

Le gouvernement fédéral publiera ses propres statistiques cet après-midi, à 16h. Selon Reuters, certains analystes s’attendent à ce que les stocks soient restés plutôt bas, la semaine dernière, après une tempête tropicale qui a frappé fortement le Texas. Mais ils anticipent aussi une forte progression dans les semaines à venir, conséquence des mesures d’urgence adoptées par les Etats-Unis après la chute de la production de Saudi Aramco.

La compagnie saoudienne a par ailleurs annoncé en milieu de matinée qu’elle avait déjà récupéré une capacité de production de 11,3 millions de barils par jour, contribuant à la baisse des cours du brut ce matin.

Une IPO d’Aramco dès octobre ?

Son introduction en bourse, qui devait être reportée en raison de la flambée des prix ce mois-ci, pourrait par ailleurs être annoncée dès le mois prochain, indiquent Bloomberg et Reuters. D’après le Wall Street Journal, sa valorisation pourrait atteindre un niveau astronomique de 2 billions de dollars, et Riyad pourrait décider de vendre 10% de ce capital à l’IPO, soit une levée de quelque 200 milliards de dollars.

Enfin, sur le dossier iranien, après un discours particulièrement offensif du président des Etats-Unis, le porte-parole du gouvernement de Téhéran s’est déclaré prêt à donner « des assurances et accepter de menus changements sur l’accord nucléaire si Washington lève ses sanctions et revient à la table des négociations ».