Trading : l’AMF interdit les ventes à découvert pour un mois

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d’étendre l’interdiction des ventes à découvert à l’ensemble des actions en France et pour une durée d’un mois, « considérant que les circonstances exceptionnelles constituent une menace sérieuse pour la confiance des marchés ». L'interdiction court depuis aujourd'hui et jusqu'au 16 avril à minuit.

"L’interdiction de toute création de position courte nette ou d’augmentation d’une position courte nette existante vaut pour toute personne établie ou résidant en France ou à l’étranger dès lors que la position concerne une action admise à la négociation sur une plate-forme de négociation établie en France et que le titre relève de la compétence de l’AMF au sens du règlement".

Cette interdiction ne concerne pas les activités de tenue de marché effectuées par les personnes qui bénéficient d’une exemption en application de l’article 17 du règlement sur les ventes à découvert, précise le communiqué.

Une régulation attendue...

Mardi, l’AMF avait d’abord suspendu cette possibilité pour les 92 valeurs parisiennes les plus impactées la veille en bourse, mais le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait prévenu que l’interdiction serait probablement généralisée et étendue pour une période de quatre semaines.

Les premières interdictions de short selling ont été adoptées en Espagne et en Italie en fin de semaine dernière (et à Londres pour les actions italiennes concernées qui sont cotées à la City).

• En Espagne, l’autorité des marchés boursiers a interdit les ventes à découvert sur son marché jusqu’au 17 avril.
• En Italie, le short selling est suspendu pour une durée de 90 jours
• Interrogés par Reuters, les autorités allemandes et néerlandaises n'envisagent pas de recourir à une telle interdiction sur leurs marchés pour l'instant. A Londres, l'autorité financière n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de l'agence de presse.