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Theresa May a reporté hier le très attendu vote du Brexit devant le Parlement britannique qui devait se tenir aujourd’hui. Face au manque de soutien dans ses propres rangs, la première ministre a préféré reporter cette étape clé sine die plutôt que d’essuyer un revers qui pourrait lui coûter sa place, et renverser son gouvernement.
La frontière irlandaise reste le point d’achoppement de l’accord, les députés britanniques étant majoritairement opposés au « backstop », la solution proposée pour éviter un retour de frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.
Le même jour, la Cour de Justice de l’Union Européenne a rendu un arrêt jugeant que le Royaume-Uni est libre de décider seul de se retirer de l’Union européenne – ou non – sans l’accord des autres états membres. Selon la CJUE, cette renonciation au Brexit est possible « tant qu’un accord de retrait n’est pas entré en vigueur ou, à défaut d’un tel accord, tant que le délai de deux ans à partir de la notification de l’intention de se retirer de l’Union européenne, éventuellement prorogé, n’a pas expiré », soit jusqu’au 29 mars 2019, date de sortie prévue de la Grande-Bretagne.
Bruxelles met la pression
Alors qu’aucune nouvelle date pour le vote n’a encore été annoncée et devant la menace d’un « no deal », l’UE a rapidement haussé le ton.
Dans un tweet publié ce matin, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a annoncé qu’il rencontrera Theresay May ce soir à Bruxelles. « Je reste convaincu que notre accord sur le Brexit reste le meilleur et le seul possible », a-t-il précisé en rejetant toute possibilité de renégociation.
Cet échange sera suivi, pour la première ministre britannique, d’une rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk, demain à 17h GTM+1, qui s’est déclaré prêt à venir en aide au Royaume Uni pour « faciliter la ratification » du deal. Pour autant, alors que la deadline du 26 janvier prochain se rapproche pour trouver un accord, Tusk a annoncé que des discussions concernant un scenario de « no deal » seront amorcées.
La livre sous tension, l’euro-dollar décolle
Avec cette énième déroute pour le Brexit, les réactions du marché ne se sont pas fait attendre. Suite à l’annonce du report du vote, la livre sterling a chuté hier. La paire GBP/USD a continué d’accuser le coup ce matin avant de rebondir à l’annonce des rencontres entre J.C Juncker puis D. Tusk et T. May.
Graphiquement le GBPUSD semble rebondir sur le haut du canal baissier, ce qui lui permet d’évoluer au-delà du seuil des 1,2600 ce matin. La paire de devises devrait rester sous pression dans l’attente de ces rencontres à Bruxelles et nous surveillerons toute nouvelle cassure de l’oblique qui pourrait conduire à une accélération baissière en direction du retracement de Fibonacci de 38,2% à 1,2642. Le maintien à l’extérieur du canal pourrait en revanche permettre un test des 50,0% de Fibonacci situé à 1,2667.
Le cours EUR/GBP a confirmé cette tendance.
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