Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Les choix des investisseurs ont pour le moins été tranchés, privilégiant les services aux collectivités (+7%) à l'instar de EDF (+25%), Veolia Environnement (+12,3%) et Suez (+11,9%), ainsi que les télécoms (+6%) avec Orange (+10,1%) et l'alimentation (+4%). À l'inverse, l'automobile (-5,1%) faisait l'objet de dégagements, notamment s'agissant de Peugeot (-6,4%), Valeo (-4,2%), Michelin (-4%) et Renault (-2,9%). Les ressources de bases (-4,6%) et les banques (-1,8%) s'affichaient également en baisse.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux États-Unis, l'indice ISM manufacturier a poursuivi sa consolidation engagée le mois dernier, s'établissant à 54,8 points contre 57,2 points précédemment. Le secteur des services a quant à lui renoué avec ses plus hauts annuels, et évolue actuellement sur son meilleur niveau depuis l'été 2015.
Sur le marché du travail, le taux de chômage continue de diminuer, marquant à cette occasion un nouveau plus bas de dix ans à 4,4%. L'économie américaine a ainsi créé 211 000 emplois en avril, retrouvant de la vigueur après le passage à vide au mois de mars. Pour le mois de mai, les économistes tablent en moyenne sur 186 000 créations de postes et un taux de chômage stable. Le rapport sur l'emploi sera publié ce vendredi 2 juin à 14h30.
Au sein de la zone euro, la dynamique reste bonne s'agissant de l'activité si l'on en croit les indicateurs PMI, ces derniers évoluant actuellement sur leur meilleur niveau depuis six ans. De quoi envisager une progression du produit intérieur brut de +0,7% au second trimestre.
Même constat s'agissant des enquêtes sur le moral des acteurs économiques effectuées chaque mois par la Commission européenne. Si le sentiment économique s'est légèrement replié à 109,2 points en mai, la dynamique générale reste bonne, la confiance du consommateur ayant d'ailleurs poursuivi sur sa lancée pour s'établir à -3,3 points.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, la monnaie unique européenne (+3,1% à 1,124$) a profité de l'élection à la présidence de la République en France du pro-européen Macron. La livre sterling (-0,6% à 1,288$) consolidait quant à elle, tandis que le franc suisse (+2,7%) et le yen (+0,6%) se sont appréciés. Du côté des matières premières, le cacao (+11,2%) et l'avoine (+8,5%) ont gagné du terrain, alors que l'or est resté inchangé, et que le pétrole Brent (-3,1%), le sucre (-7,8%) et le gaz naturel (-8,7%) chutaient.
Conclusion
Tant les fondamentaux que les lectures graphiques indiquent que les marchés actions pourraient poursuivre leur appréciation au cours de ce mois de juin. Compte tenu du chemin parcouru ces derniers mois et d'indicateurs techniques tendus, une correction interviendra tôt ou tard, dont le timing et le facteur déclencheur sont difficilement prévisibles. Le money management devra donc être adapté en conséquence, en intervenant tant sur le niveau de l'exposition que l'ajustement des niveaux de stop.