Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Sur le front des valeurs, les investisseurs ont privilégié le secteur de la santé (+6,6%) notamment Ipsen (+14,5%) et Sanofi (+9,2%), ainsi que la technologie (+6,3%) avec STMicro (+15,2%), Nokia (+11,8%), Atos (+11,8%) et Cap Gemini (+6,8%). La consommation domestique (+6,2%), l'alimentation (+4,9%) et les services aux collectivités (+4,9%) figuraient également en tête des valeurs les plus recherchées.
À l'opposé, les banques (-1,8%) ont fait l'objet de dégagements, le trio français composé de la Société Générale (-11,5%), BNP Paribas (-10,3%) et Crédit Agricole (-8,7%) ayant occupé le bas de tableau de l'indice français. Les ressources de bases (-0,8%) et l'énergie (-0,1%) consolidaient également après leur forte reprise ces derniers mois.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux États-Unis, l'amélioration dans le secteur manufacturier s'est poursuivie, l'indicateur ISM s'étant établi à 56 points, soit son meilleur niveau depuis l'automne 2014. La dynamique des services reste en revanche stable, à 56,5 points en janvier. Ce dynamisme du secteur privé pourrait inciter la Réserve Fédérale à relever ses taux directeurs prochainement, la Banque Centrale ayant indiqué prévoir trois relèvements au cours de l'année 2017.
S'agissant du marché du travail, 227 000 emplois ont été créés au cours du mois de janvier, soit le plus fort niveau mesuré au cours des six derniers mois et alors que les économistes tablaient sur 170 000 créations seulement. L'amélioration du moral des consommateurs et des entreprises devrait confirmer cette bonne dynamique en janvier. Le taux de chômage a quant à lui légèrement progressé, pour s'établir à 4,8%.
Au sein de la zone euro, les dernières statistiques sont également encourageantes, l'institut Markit ayant fait état d'une accélération de l'activité dans le secteur privé. Le PMI composite a ainsi atteint son meilleur niveau depuis près de 6 ans, à 56 points, soutenu tant par une croissance plus marquée du PMI manufacturier (à 55,5 points) que du PMI services (à 55,6 points). De quoi engendrer une croissance de l'ordre de +0,6% au sein de l'Union Économique et Monétaire au cours de ce premier trimestre.
Conséquence logique de cette conjoncture, l'emploi bénéficie d'une embellie, le taux de chômage ayant diminué à 9,6% au sein de la zone euro. Les mesures de la Commission Européenne relatives au moral des différents acteurs témoigne de cette situation, avec un plus haut depuis 2011 pour le sentiment économique (à 108 points) et le climat des affaires (à 0,82 point).
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, le dollar américain est resté fort, au détriment de la monnaie unique européenne (-2,2% à 1,057$), de la livre sterling (-1,7% à 1,238$), du franc suisse (-1,8%) et du yen (-0,3%). Cette vigueur du billet vert n'a pas empêché les métaux de s'apprécier, puisque argent (+4,3% à 18,3$), platine (+3,5%) et or (+2,8% à 1246$) figuraient parmi les plus fortes progressions de ce segment de marché. Le gaz naturel (-13,9%), le cacao (-10,2%) et le sucre (-5,9%) enregistraient pour leur part des replis marqués.
Conclusion
Les données macroéconomiques de part et d'autre de l'Atlantique restent pour l'heure favorables au marché des actions. La récente phase d'appréciation des actions après un épisode de consolidation de plusieurs semaines confirme également que la tendance de moyen terme reste haussière.
Ce mois de mars devrait donc rester profitable aux marchés boursiers, le CAC 40 disposant d'ailleurs de la capacité à renouer avec son seuil psychologique des 5000 points qu'il n'a plus vu depuis l'automne 2015.