Les actions Facebook et Twitter reculent à Wall Street, sous la menace d’un décret de Trump

En baisse hier, les actions Meta Platforms Inc (All Sessions) et Twitter Inc (Toutes sessions) continuent de perdre du terrain à Wall Street en début d’après-midi. Vers 15h45, Facebook perd 1,6% et Twitter plus de 2%. Netflix recule de 0,53%, Amazon et Google sont quasi-stables.

Alors que la bourse de New York vient d’ouvrir, les deux réseaux sociaux sont impactés par des menaces de Donald Trump à leur encontre. Dans le dernier d’une série de tweets accusant Twitter, « les géants de la tech » (« Big Tech »), et les « plateformes des réseaux sociaux » de censurer les opinions républicaines, Donald Trump leur promet ironiquement "un grand jour" "et la JUSTICE !".

Publiée peu avant 14h30, soit une petite dizaine de minutes après la parution de la deuxième estimation du PIB américain du 1^er trimestre (ressortie sous les attentes) et des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage (2,1 millions), cette communication de Trump a fait replonger les actions des GAFA dans les échanges pre-market.

Le tweet vient confirmer la parution imminente d’un décret présidentiel supposé limiter, voire interdire les plateformes de réseaux sociaux. La mesure serait a priori illégale en vertu du 1^er amendement de la Constitution américaine.

Fake News et campagne présidentielle

Mais Donald Trump est devenu furieux après que Twitter a « labellisé » mardi l’un de ses tweets sur le vote par correspondance comme potentielle « fake news » en invitant les utilisateurs à « vérifier » son contenu.

Il accuse le réseau social et plus généralement les Big Tech « de faire tout ce qui en leur considérable pouvoir pour censurer en amont des élections de 2020. Si cela arrive, nous n’aurons plus notre liberté », s’est-il encore insurgé dans un tweet cette nuit.

Si ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend aux Gafa, le président américain avait laissé les géants de la tech relativement tranquilles ces derniers temps. Mais avec la remontée de Joe Biden dans les sondages de l’élection présidentielle de novembre, Donald Trump est reparti en croisade.

L’une de ses obsessions du moment est de dénoncer le dispositif de votes par correspondance – dont il estime qu’il avantagerait les voix démocrates – un sujet qui l’obnubile à raison de plusieurs tweets par jour. Il n’est donc pas étonnant que l’action de Twitter ait été interprétée par Trump comme une attaque politique personnelle.

Ces vives tensions entre la Maison Blanche et les GAFA ont même fait plonger dans le rouge leur indice de référence, le Nasdaq, à contre-courant du Dow Jones et du S&P 500, pour leur part portés par le déconfinement des Economies et les avancées de la recherche d’un vaccin anti-coronavirus. Hier, Twitter a cédé 2,76% et Facebook s’est contracté de 1,32%.