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L’accueil mitigé des marchés réservé à la Fed

" Nous ne pensons pas à augmenter les taux. Nous ne pensons même pas à la pensée de les augmenter. Ce à quoi nous pensons, c’est de soutenir l’économie. Et nous pensons que cela va prendre un certain temps ».

Prononcée hier soir lors de sa traditionnelle conférence de presse suivant la décision de la Fed, cette déclaration de Jerome Powell montre autant la détermination de la Réserve fédérale à poursuivre sa politique ultra-accommodante qu’elle révèle de profondes inquiétudes sur la conjoncture américaine.

Sans surprise, la Fed a voté mercredi soir en faveur du maintien du niveau actuel de ses taux directeurs, indiquant qu’ils demeureraient dans leur fourchette de 0-0,25% aussi longtemps que l’économie américaine ne se sera pas redressée de la crise du coronavirus.

Des taux bas jusqu'en 2023

Plus notoire, en revanche, est l’engagement de la Fed à conserver ces taux au moins jusqu’en 2023, une trajectoire soutenue quasi-unanimement par les membres du Federal Open Market Committee (FOMC).

Les 17 gouverneurs du comité ont tous voté pour le maintien des taux actuels en 2021, et seulement deux d’entre eux se sont prononcés en faveur d’une hausse en 2022.

La Fed a aussi indiqué que son programme d’achats d’actifs se poursuivra à un rythme mensuel de 80 milliards de dollars de bons du Trésor et de 40 milliards de dollars de créances hypothécaires (MBS), et livré des projections économiques dans une fourchette globalement en ligne avec celles de Wall Street et de l’OCDE :

>Le PIB des Etats-Unis devrait se contracter de 6,5% en 2020, avant de rebondir de 5% en 2021, et de 3,5% en 2022 ;

>Le taux de chômage est attendu à 9,3% en 2020, à 6,5% en 2021 et à 5,5% en 2022 ;

>L’inflation (PCE) ne devrait pas dépasser les 1% cette année, avant d’atteindre 1,5% l’année prochaine, puis 1,7% en 2022 ;

Ces projections ont été faites « avec l’attente générale d’une reprise économique à partir du 2nd semestre de cette année se poursuivant les deux prochaines années, soutenu par des taux d’intérêts restant à leur niveau actuel proche de zéro » a précisé Jerome Powell.

Powell pessimiste sur l'emploi américain

Ce sont surtout ses commentaires sur la conjoncture américaine qui ont jeté un froid chez les investisseurs, en particulier ceux relatifs à l’emploi. Le président de la Fed a déclaré que plusieurs millions de personnes pourraient demeurer sans emploi après la reprise économique, sa « supposition » étant « qu’une part significative » d’entre elles resteront au chômage « pour un bon moment ». « Il faudra peut-être plusieurs années pour que ces personnes retrouvent à nouveau un emploi ».

Les derniers chiffres du département du Travail pour la période de mai ont réservé sur le papier une bonne surprise, avec quelque 2,5 millions de postes créés, faisant baisser le taux de chômage de 1,4 point à 13,3%.

Mais il n’a bien sûr pas échappé à la Fed que la grossière erreur méthodologique du département du Travail – qui a reconnu avoir passé à la trappe 4,7 millions de chômeurs – voile une réalité plus sombre, puisque le taux de chômage des Etats-Unis corrigé de ce « raté » serait en fait de 16,3% au mois de mai, avec un solde d’emploi encore négatif par rapport à avril.

Correction des indices

Les réactions de marché sur les douze dernières heures sont à l’image de la décision de la Fed : ambivalentes.

A Wall Street, peinant à se maintenir en territoire positif durant l’essentiel de la séance, le S&P 500 (US 500) a enregistré un cours rebond hier soir à la publication du communiqué de la Réserve fédérale pour finir en recul de 0,5% à 3190 points.

Le Dow Jones a suivi une trajectoire similaire, terminant sur une baisse plus franche de 1% à 26 989 points. Pour sa part, toujours tracté par les géants de la tech, le Nasdaq (US Tech 100) a battu son troisième record historique de la semaine, finissant à 10 020,35 points, en progression de 0,7%. Ses vaisseaux-amiraux, Amazon.com Inc (Toutes sessions) et Apple Inc (DE) ont battu eux aussi leurs records personnels, tout comme Tesla Inc qui a clôturé à 1025,05$.

A l’opposé, les valeurs les plus dépendantes du déconfinement de l’économie, telles que celles de l’aérien, American Airlines, United Airlines, ont décroché lourdement de plus de 8%, à l’instar des bancaires, Wells Fargo & Co (All Sessions) chutant de plus de 9%, Citigroup de 6,1% et JPMorgan Chase & Co (Toutes sessions) de 4,1%.

Ce matin, les futures sur indices se réveillent avec une gueule de bois certaine : vers 10h30, le Dow Jones flanche de 2,1% sur les cours CFD d’IG, le S&P recule de 1,73% et le Nasdaq de 1,2%.

La correction apparaît logique si l’on considère que les deux premiers continuent de planer à plus de 40% de leurs plus bas de la fin mars – et que le troisième survole la stratosphère. Mais elle n’est pas anodine. Partout ailleurs, l’aversion au risque reprend le dessus.

Les indices européens et asiatiques n’ont même pas profité de l’effet d’annonce de la Fed. Le CAC 40 (France 40) est vite repassé sous les 5000 points ce matin et accuse une baisse de 2,5%, le Dax (Allemagne 40) se replie avec la même intensité et le FTSE 100 fait à peine mieux, à -2,2%. Plus à l’Est, l’ASX 200 a flanché de plus de 3%, le Nikkei de 2,8%, le Shanghai Composite de 0,78%, et le Hang Seng de 2,3%.

Les rendements obligataires de référence – le dix ans américain et son équivalent allemand – flanchent, le yen se renforce et l’Or au comptant se maintient au-dessus des 1730$ l’once tandis que le dollar reste fébrile.

Prises de gains et incertitudes économiques

Si le repli des indices, en particulier américains, est attribué par certains observateurs au fait que les Etats-Unis ont passé le cap symbolique des 2 millions de cas du coronavirus, l’ampleur du mouvement traduit plus certainement les désillusions d’une reprise économique rapide et éclatante, alimentées par les vues pessimistes de Powell hier soir.

« La correction des marchés est clairement corrélée à l’intervention de la Fed », estime Alexandre Baradez, Chief Market Analyst. « En rappelant que la Fed continuera d’être présente le temps qu’il faudra, Jerome Powell a souligné hier soir toutes les difficultés qui attendent les Etats-Unis sur le retour à l’emploi de millions d’américains. Une vraie crainte pour la consommation, principal moteur de la croissance. Ce que l’on observe ce matin est un mélange de prise de gains après un important rallye et d’anticipations qu’un scénario de reprise en V, contrairement à ce qu’affirme Donald Trump, est improbable. »


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