CAC 40 : élections, Ukraine, IPC US et Allemagne avant la BCE jeudi

Une semaine chargée attend les marchés financiers, avec la saison des résultats des entreprises pour le premier trimestre, qui s’ouvre cette semaine et s’annonce compliquée du fait de la hausse persistante des coûts des matières premières et des salaires. Les marges des sociétés pourraient se retrouver sous pression et les perspectives de croissance incertaines.

Les élections présidentielles en France donnent Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour et l’écart resserré entre les deux candidats pourrait donner une chance aux deux partis politiques de remporter l’élection, dont le second tour sera dans deux semaines.

Par ailleurs, la situation en Ukraine sera sous surveillance, après une autre salve de sanctions la semaine dernière, certains craignent un nouvel assaut frontal de la Russie prochainement, malgré des signes d’apaisement ces derniers jours.

Les investisseurs seront particulièrement attentifs aux statistiques prévues cette semaine, avec les indices de prix à la consommation aux Etats-Unis et en Allemagne mardi, qui pourraient mettre un peu plus de pression concernant les resserrements de politiques monétaires. De nombreux membres du FOMC sont attendus lors de déclarations cette semaine et cela pourrait avoir le même effet que les interventions de la semaine dernière sur les marchés.

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Ainsi, la décision de politique monétaire de la BCE jeudi sera particulièrement suivie, ainsi que le discours de la présidente Christine Lagarde. Celle-ci semble continuer de gagner du temps avant de terminer les rachats d’actifs ou même de monter les taux, qui n’ont pas été augmentés depuis plus de 11 ans. Mme Lagarde pourrait justifier une poursuite de la politique monétaire actuelle, par les conflits en Ukraine et la baisse des perspectives de croissance en Europe et dans le monde.

Analyse graphique du cours du CAC40 en données journalières

Le cours de l’indice français CAC40 continue de corriger, depuis l’échec à franchir la moyenne mobile 200 périodes fin mars et les tensions actuelles pourraient amener à une poursuite du mouvement baissier à court terme.

Graphiquement, le franchissement validé des 6500/6400, correspondant au seuil psychologique, aux 23,6% de Fibonacci (hausse de 2020 à 2022) et à un niveau de support déjà éprouvé à plusieurs reprises en 2021, pourrait conduire à une accélération du mouvement.

En cas de rupture de ce niveau, l’objectif suivant se situera sur les 6150/6200, correspondant au plus haut d’avant la crise sanitaire et à un niveau de support testé au S1 2021.