Tout ce que vous devez savoir sur l’IPO de Levi Strauss

Quel sera le niveau de cotation de Levi Strauss ?

La cotation du titre, sous le code LEVI, est prévue à un prix d’introduction de 17 dollars, au-dessus de la fourchette indicative de l’IPO, de 14 à 16 dollars. L’entreprise a annoncé mercredi avoir placé pour 623,3 millions de dollars d’actions, bien au-delà des premières estimations du groupe qui comptait lever 100 millions de dollars.

En définitive, les actionnaires historiques ont cédé pour 462,4 millions de dollars d’actions, complétés de 160,9 millions de dollars d’actions nouvelles. La société est ainsi valorisée à hauteur de 6,6 milliards de dollars.

La société avait déjà fait un passage en bourse dans les années 80, mais elle en était sortie rapidement, dès 85, sur décision de l'un de ses dirgeants.

• Quels sont les résultats financiers de l’entreprise ?

Le fabricant de Jeans a profité d’un retour de tendance qui lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 5,8 milliards de dollars sur un an, à fin novembre 2018, en hausse de plus de 18 %. Son bénéfice net n’a que légèrement augmenté, à 285,2 millions de dollars. Dans son dernier rapport trimestriel, la société déclare avoir réalisé des ventes en hausse de 9 %, à 1,59 milliard de dollars.

• Quel est l’historique de la société ?

Créée il y a 165 ans par un émigrant allemand à San Francisco, Levi Strauss doit sa notoriété à l’invention du blue jeans. Son créateur éponyme a eu l’idée de confectionner ces pantalons en toile brute, très solides, pour les travailleurs agricoles et ouvriers. Les jeans ont rapidement fait sa renommée auprès des explorateurs et aventuriers de la conquête de l’Ouest, avant de prospérer aux Etats-Unis, puis à l’international.

L’entreprise, qui a connu sa période dorée entre les années 50 et le milieu des années 90, est ensuite passée de mode, prise dans l’étau de la concurrence des enseignes abordables et des marques de luxes.

La marque-phare de l'entreprise, Levi’s, a finalement fait son retour il y a deux ans. Sous l’égide de son nouveau dirigeant Chip Bergh, la gouvernance du groupe a été renouvelée, la gamme de produits diversifiée, la production repensée. Levi Strauss a également investi dans l’innovation, dopé les ventes en ligne et réorganisé son réseau de magasins physiques.

Levi Strauss commercialise aujourd’hui ses produits dans plus de 50 000 points de vente, dont environ 3 000 magasins en propre et des espaces aménagés à l’intérieur d’enseignes. Le groupe est également propriétaire des marques Dockers, Signature et Denizen. Il est toujours contrôlé par les descendants de Levi Strauss, la famille Haas. Mimi Haas et Margaret Haas en sont les principaux actionnaires.