S&P 500 : Wall Street termine à l’équilibre sur un support majeur

Wall Street termine à l’équilibre en attendant les chiffres sur l’inflation américaine

La Bourse de New York a clôturé de façon divisée une séance volatile mardi, où le Nasdaq a plongé en territoire négatif après que le gouverneur de la Banque d'Angleterre a laissé entendre que les efforts de stabilisation du marché obligataire britannique cesseraient vendredi, tandis que le Dow Jones a rebondi et le S&P 500 est resté à l’équilibre.

Les marchés ont commencé la séance sur une note négative, motivés par les inquiétudes relatives à la croissance et à la stabilité financière. Ce dernier point a été alimenté par la nouvelle intervention de la Banque d'Angleterre (BoE) sur le marché, qui a déclaré qu'elle allait acheter des gilts indexés du 11 au 14 octobre afin d'atténuer les dysfonctionnements du marché et d'empêcher les liquidations.

Les craintes de ralentissement ont quant à elles été alimentées après que le FMI a abaissé ses prévisions pour 2022 de 2,9 % à 2,7 % et a déclaré que le pire restait à venir. En outre, des rapports ont indiqué que la Chine a imposé de nouvelles restrictions dans certaines villes chinoises en raison de l'augmentation des cas de Covid.

Le Dow Jones (+0,1 %) a enregistré un gain modeste, surperformant dès le début grâce à Amgen (+5,7 %), qui a été reclassé par Morgan Stanley de "Equal-Weight" à "Overweight". Les valeurs de petite et moyenne capitalisation ont également surperformé, le Russell 2000 (+0,1%) et le S&P Mid Cap 400 (+0,2%) enregistrant des gains modestes. Pour le S&P 500, seuls quatre des onze secteurs ont clôturé en territoire positif, avec en tête l'immobilier (+1,0 %). Les services de communication (-1,6 %) et les technologies de l'information (-1,5 %) se sont retrouvés en queue de peloton.

Graphique journalier du cours du S&P 500 - niveaux clés

Le S&P 500 pourrait rebondir depuis son support à 3600 points

Sur le plan de l’analyse technique, le S&P 500 a formé une figure d’indécision en « doji » sur un support majeur à environ 3600 points correspondant au creux de septembre. Bien que la tendance de fond et les perspectives soient baissières, le ratio rendement/risque redevient en faveur des achats sur ce support technique.

D’autant plus que le marché semble excessivement vendu à court terme avec à peine 16% des actions du S&P 500 évoluant au-dessus de sa moyenne mobile à 50 séances et à peine 23% évoluant au-dessus de sa moyenne mobile à 5 séances.

Ces conditions de survente rendent le marché plus sensible aux bonnes nouvelles, mais ne garantissent en aucun cas un rebond. Les opérateurs auront besoin d’une nouvelle rassurante pour payer le marché. Les prochains chiffres sur l’inflation américaine publiés jeudi pourraient donc être décisifs pour le S&P 500. Des chiffres inférieurs aux attentes atténueraient les anticipations de remontée des taux de la Fed, ce qui soutiendrait le marché et inversement.

En cas de rebond, la première résistance à surveiller sera le plus haut de la semaine dernière à 3800 points, puis le creux de début septembre à environ 3900 points.

Les perspectives de fond restent toutefois baissières avec le resserrement monétaire massif des banques centrales à travers le monde et la dégradation des perspectives économiques.

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