Législatives japonaises : ce qu'il faut savoir
Les élections interviennent alors que la tension monte entre la Corée du Nord et le Japon. Kim Jong Un avait récemment tiré des missiles au-dessus du territoire japonais. La réponse de Shinzo
Abe a été forte, et sa demande de sanctions sévères a contribué à restaurer son image auprès de l'opinion publique. Avec une hausse de sa cote de popularité et un soutien accru pour son Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, il espère pouvoir mettre derrière lui les allégations de favoritisme de cet été et renforcer le mandat de son parti.
Les principaux partis d'opposition
Le chef du Parti démocrate du Japon (PDJ), la principale force d'opposition au Parti libéral-démocrate, a décidé que le parti ne serait pas candidat à l'élection. Cependant, ses membres sont autorisés à se présenter sous la bannière du Parti de l'Espoir, le nouveau parti dirigé par la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike.
Yuriko Koike a invité tous les candidats du PDJ, à l'exception des membres de l'aile gauche, à se présenter sous la bannière du Parti de l'Espoir pour tenter de créer un front commun contre le PLD. Ils sont déjà plusieurs à avoir accepté cette offre.
Yuriko Koike est une personne populaire et elle jouit d'une forte influence politique. En juillet, son parti "Tomin First no Kai" (les citoyens de Tokyo d'abord) a battu le PLD lors des élections préfectorales de Tokyo en remportant 49 sièges contre 23 pour le PLD, une défaite encore fraîche dans l'esprit de Shinzo Abe. Avec ces élections anticipées, il espère frapper avant que la popularité pour ce nouveau parti ne s'accroisse.
La décision de Yuriko Koike de ne pas accueillir les membres de l'aile gauche du parti démocrate les a incités à former rapidement un nouveau parti. Yukio Edano, ancien secrétaire général du cabinet, a annoncé la formation du Parti démocrate constitutionnel (PDC) le 2 octobre. Il compte les membres les plus à gauche du PDJ et des libéraux. Ils prévoient de présenter plus de 50 candidats à l'élection.