Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Près de 90% des indices sectoriels européens finissent en territoire positif en ce mois de septembre (contre 30% le mois précédent).
C’est le secteur automobile qui a connu la plus forte performance (+10.8%). Cette progression est majoritairement due à Peugeot (+13.6%), Renault (+11.8%) et à Valeo (+11.7%). Grâce à Arkema (+13.66%), le secteur de la chimie (+8.4%) s’est également fortement apprécié. Le secteur de l’énergie (+7.4%) s’est retourné à la hausse avec l’aide de compagnies telles que Total (+6%) ou encore BP (+7.2%) en Angleterre. Les secteurs des banques (+4.8%), des assurances (+3.1%), des médias (+4.3%) se sont clairement retournés à la hausse ce mois-ci : avec BNP Paribas (+6.79%), Société Générale (+5.33%), Crédit Agricole (+3.85%), Axa (+4.98%) et Vivendi (+11.13%).
Le secteur des ressources de bases (-1.6% contre +3.1% le mois précédent) s’est quant à lui effondré et finit ainsi en dernière position. Cette chute est en partie due à Fresnillo (-13%) et à la plus grande entreprise minière mondiale, l’anglaise BHP Billiton (-8.95%).
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l’indice PMI manufacturier a gagné quelques points (+2.5 points) s’établissant maintenant à 58.8 points contre 56.3 le mois précédent. Le secteur des services a également progressé mais moins que prévu (55.3 contre 56.9 prévus par les analystes). Sa prochaine publication sera diffusée le lundi 2 octobre à 15h45.
Sur le marché de l’emploi, les analystes prévoient un taux de chômage inchangé à 4.4% pour le mois de septembre. Les chiffres officiels paraitront le vendredi 6 octobre à 14h30. Sur le marché du travail, l’évolution des emplois non agricoles (+156 000 en août) sera également publiée le vendredi 6 octobre à 14h30. Les analystes s’attendent à une nouvelle diminution des créations d’emploi de 25 000 emplois pour le quatrième mois consécutif.
En zone euro, la confiance des directeurs d’achats s’est dans l’ensemble reprise. Le PMI manufacturier est le plus soutenu, il s’est établi à 58.2 points, son niveau le plus haut de fin juin, et depuis plusieurs années. Le PMI des services et composite se sont légèrement repris également, mais sans rejoindre de nouveaux records. Les tendances restent favorables.
Pour le mois de septembre, l’indice du sentiment économique a progressé pour s’établir à 113 points (contre 111.9 le mois précédent). L’indice de confiance du consommateur s’est amélioré avec -1.2 points contre -1.5 points au mois d’août. Il reste néanmoins en territoire négatif.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, la monnaie unique européenne a chuté face au dollar (-0.84% à 1,1810$), revenant ainsi aux niveaux du mois de juillet. La livre sterling s’est quant à elle fortement appréciée face au dollar (+3.63% à 1,3400$ et un plus haut à 1.366$). Le franc suisse (-1.25% à 1,03257$) et le yen (-1.98%) ont tous les deux chuté.
Du côté des matières premières énergétiques, les cours du pétrole West Texas Intermediate ont gagné +9.40% à 51.67$. Le Brent a également fortement progressé avec une variation de plus de +7% et s’inscrivant maintenant à 56.79$. Connus pour se suivre, l’écart entre les deux qualités de pétrole reste une fois de plus assez important en ce mois de septembre.
Concernant les matières premières agricoles, le maïs est en baisse pour le troisième mois consécutif (-0.70%). Le blé semble quant à lui se reprendre (+3.16%) après deux mois en chute libre. Pour les métaux, que ce soit l’or (-3.15%), l’argent (-5.26%) ou encore le cuivre (-4.63%), ils se retrouvent en territoire négatif.
Conclusion
Malgré les tensions avec la Corée du Nord et ainsi celles des opérateurs de marché, les indices américains finissent en hausse au mois de septembre. La géopolitique ne fait plus peur, les deux chefs d’Etat étant considérés comme « grande gueule » mais sans suivi. Ce sont donc les bonnes tenues des indicateurs européens qui ont permis cette reprise, ils ont confirmé les anticipations optimistes de début d’année. Le dollar devrait être l’enjeu du mois d’octobre. Il a commencé à se redresser en septembre, et si ce changement se confirme il constituera un challenge pour le continent américain. L’inflation subira une pression baissière de plus, les marges des entreprises seront sous pression. La vigilance sera donc recommandée pour octobre après la vague d’optimisme de septembre