Une poursuite de la consolidation à attendre sur le luxe ?

Les dernières données macro publiées en Europe et en Chine ne semblent pas favorables au secteur du luxe. Avec des indicateurs d’activité moins dynamiques qu’au premier trimestre en Chine, le rebond semble s’essouffler depuis un peu plus d’un trimestre, au point de voir apparaître les premières mesures de soutien des autorités chinoises. Du côté de l’Europe, on savait que la trajectoire économique ne serait pas régulière et la dernière salve d’indices PMI confirme un ralentissement du momentum économique de la zone. Les derniers chiffres des ventes au détail publiés ce matin montrent que l’appétit de consommation n’est pas (plus) au rendez-vous, dans un environnement où l’inflation sous-jacente reste toujours élevée et où les effets de la politique monétaire restrictive se font sentir sur la disponibilité et les coûts du crédit. Les ventes au détail n’ont pas progressé en zone euro en mai (vs avril) et on assiste même à un repli de 2.9% en mai en données annuelles (2023 vs 2022). C’est le douzième mois consécutif de repli des ventes au détail en zone euro en données annuelles.

Dans ce contexte, on note que l’indice boursier européen des biens de consommation et d’équipement (EuroStoxx600 Personal & Household Goods) ne parvient pas à réintégrer le canal haussier dans lequel il évoluait au T4 2022 et T1 2023. L’indice est sorti par le bas de ce canal et il est important de souligner que LVMH, Hermes, L’Oreal et Kering représentent à elles seules 57% de la capitalisation totale de l’indice ! Nous devrions au minimum observer une poursuite de la consolidation de cet indice dans le contexte macroéconomique actuel, avec même le risque d’observer un retracement un peu plus important vers une ancienne zone de résistance devenue support qui se trouve 6% sous les niveaux actuels.