Sous pression de la Chine, le cuivre revient tester un niveau important

Les mauvais chiffres continuent de s’enchaîner pour la Chine. Après un début d’année prometteur placé sous le signe du rebond économique post-déconfinement, le deuxième puis le troisième trimestre sont beaucoup plus ternes et montrent un essoufflement de la dynamique de reprise.

A l’origine du dernier décrochage des marchés actions il y a quelques jours, la nouvelle contraction de l’activité manufacturière en juillet, traduite via l’indice PMI manufacturier qui est retombé sous 50 alors que le consensus l’attendait en expansion, a aussi plombé les cours du cuivre.

Aujourd’hui ce sont les chiffres des échanges commerciaux qui ont rajouté une couche d’inquiétude : -14.5% y/y pour les exportations en juillet (consensus -12.5%) mais la surprise vient surtout des importations en repli de 12.4% alors que le consensus tablait sur -5.0% « seulement ».

Pour couronner le tout, on apprend également aujourd’hui que les investissements directs étrangers en Chine ont fondu de 87% (!) au deuxième trimestre versus la même période l’année dernière. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec la posture erratique de la Chine au cours de 3 dernières années : une gestion calamiteuse de la crise Covid, des décisions règlementaires soudaines et brutales pour les entreprises, une attitude menaçante envers Taïwan et un rapprochement militaire et économique avec la Russie.

Face à cette série de chiffres macro clairement décevants, le cuivre connait un nouveau repli marqué depuis quelques jours et vient à nouveau tester le bas d’un canal. C’est un niveau qui n’est probablement pas dépourvu d’intérêt si l’on se place dans une optique d’investissement à moyen-terme sur le cuivre, mais à court-terme c’est une menace technique assez forte sachant que ce niveau a déjà été testé à plusieurs reprises. Il semble préférable d’attendre un retour à 8700$ si on veut exploiter un rebond futur du cuivre plutôt que d’essayer d’attraper un couteau qui tombe à court-terme.