Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
En terme d'allocation, 2016 aura clairement été marqué par le retour des investisseurs sur les valeurs liées aux matières premières, qui avaient fortement souffert du contexte depuis l'été 2014. Au sein du secteur des ressources de bases (+61,9%), ArcelorMittal (+132,9%) et Eramet (+107%) ont ainsi vu leur capitalisation plus que doubler, tandis que dans l'énergie (+22,9%), Technip (+50%) et Total (+22,3%) affichaient d'honorables performances.
Si les performances des banques (-6,8%) à l'échelle européenne se sont avérées négatives, ce n'était toutefois pas le cas des valeurs françaises, comme en témoignent les parcours de BNP Paribas (+19,7%),Crédit Agricole (+15,7%) et Société Générale (+14%).
Même constat s'agissant du luxe, puisque Kering (+36,1%) et LVMH (+25,6%) figuraient parmi les plus fortes hausses du CAC 40.
À l'inverse, le tourisme (-11,1%) a souffert des attentats qui ont frappé Nice et Bruxelles, à l'instar de la compagnie aérienne Air France-KLM (-26,3%) et du groupe hôtelier Accor (-9,2%).
Les télécoms (-18,5%), la santé (-10,2%) et les services aux collectivités (-8,9%) ont également fait l'objet de dégagements à l'image de Veolia Environnement (-23,4%) et Engie (-20%).
Du côté des statistiques macroéconomiques
Outre Atlantique, l'activité économique s'est accélérée, ce qui devrait permettre au produit intérieur brut d'afficher une croissance proche de 3% en 2016. L'amélioration des indices ISM sur les derniers mois est d'ailleurs de bon augure pour début 2017. Tant le secteur manufacturier que le secteur des services devraient ainsi terminer 2016 sur leur meilleur niveau.
La bonne santé de l'activité se fait également ressentir sur le marché du travail, puisque le taux de chômage a marqué un plus bas de neuf ans à 4,6%. Pour le mois de décembre, les économistes tablent en moyenne sur 175 000 créations, un chiffre proche de celui publié par le Département du Travail pour le mois de novembre.
Au sein de la zone euro, l'activité économique devrait afficher une progression de l'ordre de +1,7% sur 2016. En France, le taux de croissance estimé devrait, quant à lui, avoisiner les +1,2%. Les perspectives pour 2017 ne sont pour l'heure guère plus favorables, mais le comportement des indices PMI sont plus encourageants, le rythme de croissance ayant retrouvé une dynamique au second semestre.
Le taux de chômage a, lui aussi, poursuivi son déclin au sein de la zone euro, pour s'établir à 9,8% soit son plus faible niveau depuis 2009. Une tendance qui se confirme aussi en France, avec l'observation d'un troisième mois de recul consécutif du nombre de demandeurs d'emplois. Un facteur propice à l'amélioration du moral des ménages et donc de la consommation, comme le laisse entrevoir l'indice de confiance du consommateur calculé par la Commission européenne, qui a atteint en décembre (à -4,6 points) son meilleur niveau depuis le printemps 2015.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le forex, le cycle présidentiel aux États-Unis et la bonne santé de son économie ont profité au billet vert, ce dernier s'étant apprécié de +3,1% face à la monnaie unique européenne, de +1,7% face au franc suisse et +15% face à la livre sterling, mais déprécié de -2,7% face au yen.
Sur le compartiment des matières premières, les écarts étaient particulièrement prononcés avec de fortes appréciations pour le cuivre (+39,6%), le brent (+29%), le sucre (+20,8%) et l'argent (+15%) et des chutes marquées s'agissant du cacao (-34,4%), du blé (-23,4%) et du maïs (-9,2%).
Conclusion
Les indicateurs macroéconomiques comme techniques continuent de plaider pour une appréciation des marchés actions en ce début d'année 2017. Les États-Unis devraient continuer de surperformer l'Europe, zone géographique où les disparités restent prononcées selon les pays.