Le risque politique secoue, mais les fondamentaux des banques restent solides
Les bancaires françaises ont connu un net repli la semaine dernière avec le regain de tensions politiques en France. La Société Générale a chuté de 9% et la BNP Paribas et le Crédit Agricole de 8%.
Le vote de confiance au Premier Ministre Bayrou le 8 septembre sera important à court terme pour les marchés, même si les chances d’une majorité favorable semblent actuellement peu probables. Le vote de confiance envers le Premier ministre Bayrou le 8 septembre sera important pour les marchés à court terme, même si les chances d'une majorité favorable semblent actuellement peu probables. Le scénario le plus probable est la nomination d’un nouveau Premier ministre, ce qui éviterait une détérioration significative de l’incertitude politique comme une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale. Dans ce cas, les « spreads » qui reflètent l'incertitude politique devraient s’écarter davantage, entraînant à la baisse la valorisation de tous les actifs français, en particulier les valeurs domestiques telles que les banques et l'immobilier.
Néanmoins, cette incertitude politique pourrait représenter une opportunité intéressante à moyen/long terme. En effet, l'environnement sous-jacent reste très favorable aux banques grâce aux rendements obligataires élevés. Les taux obligataires et hypothécaires restent à des niveaux bien supérieurs à ceux d'avant le COVID-19, ce qui permet aux banques de recycler leurs actifs arrivant à maturité à des taux beaucoup plus élevés. Étant donné que les dépôts auprès des grandes banques restent à 0 % en raison de l'abondance des liquidités, la hausse des taux à long terme se traduit donc presque entièrement par une augmentation de leur marge d'intérêt nette (NIM).
En d'autres termes, plus les taux à long terme resteront élevés, plus les banques européennes devraient voir leurs marges augmenter. Une rentabilité accrue implique non seulement une révision à la hausse des bénéfices, mais aussi des multiples de valorisation, une combinaison favorable pour les cours des actions bancaires, en particulier pour celles qui en profitent pour réduire leur flottant par le biais de rachats d'actions, comme la Société Générale.