L’action Intel s’envole grâce à un tournant de l’entreprise sous l’impulsion de Trump
L’action Intel s’envole de plus de 40 % depuis mi-septembre pour atteindre son plus haut niveau depuis juillet 2024 à environ 36$ suite à un partenariat industriel inédit avec Nvidia et de plusieurs gestes capitalistiques qui changent l’équation. Nvidia investit 5 milliards de dollars dans l’entreprise (environ 4 % du capital) à 23,28 $ par action et scelle une coopération produits multi-générations après que la Maison-Blanche soit entrée à hauteur d’environ 10 % du capital (à 20,47$/action).
Sur le plan technologique, le message est clair : raccorder au plus près CPU d’Intel et GPU de Nvidia pour doper le débit effectif des clusters IA. Si la latence chute et que le coût total de possession s’améliore, les serveurs « NVDA + INTC » deviennent un choix rationnel pour les gros acheteurs, au détriment d’AMD.
La dynamique industrielle suit la même logique d’incitations. Entre executive orders sur tarifs « réciproques » et projet de règle 1:1 (produire aux USA autant que l’on importe, sous peine de tarifs), l’option dominante pour les grandes entreprises technologiques est de multisourcer sur sol américain. Ce cadre crée un filet de sécurité pour Intel Foundry et rend crédibles ses paris 18A/packaging avancé.
Les mouvements périphériques renforcent le signal. Des discussions exploratoires avec AMD pour utiliser les usines Intel, et des échanges rapportés avec Apple pour une entrée au capital, augmentent la probabilité que d’autres acteurs « achètent l’option » Intel pour sécuriser leurs intrants critiques. Le payoff collectif est supérieur à court terme : chaque entreprise réduit son risque d’approvisionnement, Intel remplit ses capacités et amortit ses capex.