La balance penche plutôt en faveur d’une diminution des incertitudes politiques
Les valeurs domestiques et bancaires françaises ont décroché le 25 août après l’annonce d’un vote de confiance par le Premier ministre Bayrou. Le Parlement n’a pas accordé sa confiance lundi, mais cela n’a surpris personne, pas même le CAC 40 qui a progressé de 0,8% lundi et de 0,2% mardi.
Emmanuel Macron a dans la foulée nommé Sébastien Lecornu à Matignon mardi soir. Lecornu reçoit un mandat explicite : consulter toutes les forces politiques avant de composer son équipe et trouver une majorité pour le budget, tandis que des mobilisations sociales sont annoncées cette semaine. Autrement dit, la fenêtre est courte mais le message est clair : éviter l’escalade institutionnelle et sécuriser la loi de finances.
Dans ce cadre, la logique d’arbitrage des partis devient centrale. Les Républicains et une partie du PS ont intérêt à échanger un soutien conditionnel contre des concessions budgétaires ciblées plutôt qu’à risquer une dissolution à somme incertaine, dont ils seraient probablement également perdants. L’Élysée, lui, maximise ses chances de faire adopter un budget « raisonnable » pour rassurer les agences et contenir la prime de risque souveraine.
Sectoriellement, les banques françaises demeurent un « retardataire » de la remontée des marges d’intérêt, car l’« asset side » est largement à taux fixe et se reprice donc moins vite que les autres banques de la zone euro avec une part de taux flottants plus importante. La trajectoire des marges devrait toutefois continuer à s’améliorer et donc soutenir les multiples de valorisation. Une accalmie politique accélérerait ce repricing.