Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Au niveau sectoriel, les secteurs liés aux matières premières ont payé le plus lourd tribut au cours de cette période estivale. Les ressources de bases ont ainsi chuté de -10,7% et l'énergie de -10,5% à l'image de Vallourec (-26%) d'ArcelorMittal (-14%) , Maurel et Prom (-19%), Eramet (-16%) et Total (-6%).
La chimie (-10,4%) a également souffert, Sovlvay (-18%) ayant d'ailleurs signé la plus forte baisse parmi les composantes du CAC 40. L'automobile (-9,6%) n'était pas non plus en reste, avec Renault (-17%), Peugeot (-13%) et Valeo (-7%).
Si aucun domaine d'activité n'a été épargné par cet épisode correctif, la construction (-4,7%) et le tourisme (-4,7%) sont toutefois ceux qui ont le mieux résisté à la baisse. Le titre Eiffage (+4,7%) est ainsi parvenu à inscrire un nouveau plus haut depuis 2007 suite à sa publication de ses résultats.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier s'est légèrement dégradé en juillet, à 52,7 points.
En revanche, l'ISM des services dont le secteur représente plus des deux tiers de l'activité économique, a bondi à 60,3 points, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis dix ans. De quoi inciter la Réserve Fédérale à relever ses taux directeurs, comme de plus en plus d'analystes l'envisagent, afin de normaliser sa politique monétaire.
S'agissant du marché du travail, l'économie américaine a créé 223 000 emplois en juillet, après 231 000 en juin et 254 000 en mai. Le taux de chômage s'est quant à lui maintenu à 5,3% soit son plus bas niveau en sept ans.
Le prochain rapport sera publié ce vendredi 4 septembre à 14h30 ; les analystes interrogés tablent en moyenne sur 220 000 créations d'emplois et un recul du taux de chômage à 5,2%.
Au sein de la zone euro, les indicateurs de confiance calculés par la Commission Européenne sont parvenus à gagner du terrain, continuant de profiter de l'accord entre Athènes et ses créanciers, facteur contribuant au regain de visibilité des différents acteurs économiques.
Le sentiment économique a ainsi marqué un plus haut de quatre ans à 104,2 points tandis que la confiance du consommateur s'est établie à -6,8 points.
Au niveau du marché de l'emploi, l'office européen de statistiques Eurostat a indiqué que le taux de chômage s'était élevé à 10,9% en juillet, son plus bas niveau depuis février 2012.
Sur le front de l'activité, les indicateurs PMI n'ont guère varié, le Composite s'étant établi à 54,1 points après 53,9 points le mois précédent.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, les cambistes ont privilégié la monnaie unique européenne (+2,6% à 1,122$) au dollar américain, ainsi que le franc suisse (+0,3%) et le yen (+2,4%), alors que la livre sterling cédait du terrain (-1,55% à 1,536$).
La chute des matières premières restait quant à elle d'actualité, notamment pour les céréales, à l'instar de l'avoine (-8,6%), le soja (-5,6%) et le blé (-3,6%). L'or (+3,6%) profitait pour sa part de son profil de valeur refuge, suivi du baril de pétrole (+2,7%) s'est vivement repris sur la fin août (+25% en 3 séances).
Conclusion
Le choc baissier qu'ont connu les marchés actions au cours de ce mois d'août n'est pas anodin. Les signaux graphiques engendrés par ce mouvement témoignent de la fin de la dynamique haussière en place depuis l'automne 2014, et laisse clairement peser le risque d'un retournement durable de la tendance.
Il est pour l'heure trop tôt pour établir un scénario offrant de bonnes probabilités de réussite, raison pour laquelle il nous semble préférable de privilégier une exposition plus modérée et des durées d'interventions réduites en attendant de mieux cerner le degré de confiance des intervenants suite à cet épisode baissier.