Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Ce mois est aussi plutôt neutre concernant les indices sectoriels, ceux-ci ne suivant pas une tendance précise comme les mois derniers.
Le haut du classement enregistre des variations au-delà de 4%, avec en 1er, le secteur des produits de bases (+6,7%) mené par Rio Tinto (+7,45%) ou Mondi (+9,90%). Vient ensuite la technologie (+4,4%) malgré la chute lourde d’Iliad (-12,65%) compensée par les belles performances de Dassault Systemes (+12,59%), Infineon technologies (+10,39%) et ASML Holding (+6,29%). Finalement, 3ème avec +3,7%, les loisirs, tirés par Easy Jet (+7,48%) ou encore Paddy Power Betfair (+26,88%), société de jeux et casinos.
Le milieu de tableau est quant à lui composé de valeurs marquant des performances entre 3% et 0%.
Les cinq dernières places sont des secteurs en repli de plus de 3% comme les Utilities ou le secteur automobile. Mais ce qui retient notre attention est l’assurance avec -7,2%, transcrivant une chute généralisée du secteur, Axa (-5,08%), Generali (-8,24%), Zurich Insurance (-8%)… Les banques font écho à ce constat sur l’assurance expliqué. La crise italienne fait baisser les taux d’intérêt des pays « sûrs » comme l’Allemagne ou la France, aloes que ceux des pays du sud remontent. Ces deux effets sont mauvais pour les banques, et ils se cumulent en ce moment… Le secteur enregistre donc une perte de -8,9%, la plus forte ce mois-ci, illustrée par la chute des banques françaises tel que BNP Paribas (-12,45%), Crédit Agricole (-9,69%) et Société générale (-14,10%).
Du côté des statistiques macroéconomiques
Outre Atlantique, la chute des différents PMI se poursuit avec un niveau de 57,3 points pour le Manufacturier et de 56,8 points pour le non-manufacturier.
Leur prochaines publications sont attendues à un meilleur niveau, respectivement 58,1 et 57,2 points.
Le marché de l'emploi aux Etats-Unis se porte bien avec un taux de chômage chutant à 3,9%. Les créations d’emplois ont été à nouveau en dessous des attentes +164000 contre +189000 attendues. Ceci ne dément pas une activité qui reste soutenue, et les économistes s’inquiètent d’une insuffisance de main d’ouvre aux Etats-Unis.
En zone euro, les PMI continuent de chuter eux aussi, le PMI manufacturier passant de 56,2 à 55,5 points, le PMI services de 54,7 à 53,9 et finalement le PMI composite 55,1 à 54,1 points.
Leurs diverses publications définitives devraient être à hauteur des annonces préliminaires. La croissance économique mollit depuis le début d’année.
Le sentiment économique baisse légèrement à 112,5. L’indice de confiance du consommateur perd 0,2 points passant de 0,4 à 0,2 points.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, l’euro continu de se déprécier face au dollar avec une baisse plus forte que celle du mois dernier (-3,23% à 1,1690$). La livre se déprécie dans le même ordre de grandeur -3,34% terminant à 1,33$. La paire USD/CHF se stabilise après la hausse des derniers mois avec une variation de -0,50%. Finalement, la parité USD/JPY termine aussi le mois pratiquement à son niveau d’ouverture (-0,48%).
Du côté des matières premières énergétiques, le pétrole Brent de la mer du nord poursuit sa hausse atteignant de nouveaux points hauts (+3,84% à 77,56$). Le West Texas Intermediate marque quant à lui un repli (-2,23% à 67,04$).
Le blé s’apprécie à nouveau ce mois-ci de +2,83% à 562,75$. Le Maïs finira en baisse de
-0,54% à 413,75$.
Pour finir, le marché des métaux reste à nouveau stable à l’instar du mois dernier. Concernant le cuivre et l’argent ceux-ci affichent respectivement -0,29% à 306,50$ et +0,59% à 16,43$. L’or a un peu plus chuté (-1,28% à 1298,51$).
Conclusion
Les indicateurs avancés en Europe ont faibli, et l’ensemble des problèmes politiques s’accroit. Les indices ont chuté, mais un redressement au cours de la semaine prochaine pourrait signifier qu’ils ont déjà pris en compte les mauvaises nouvelles et se concentrent sur les perspectives d’amélioration qui pourraient venir des Etats-Unis.
Outre-Atlantique, bien que les PMI soient aussi en léger repli, le chômage reste extrêmement bas et les salaires commencent doucement à progresser. Ceci va encourager la Réserve Fédérale dans la poursuite du resserrement de sa politique monétaire, d’autant que les prix du pétrole vont pousser l’inflation à la hausse. Les marchés d’actions seraient confrontés comme en janvier à la hausse des taux. Leur réaction sera-t-elle différente ?