Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Au niveau européen, ce sont les services financiers (+6,5%) qui ont le plus été prisés des investisseurs, devant le tourisme (+5,7%) et l'industrie (+4,2%) avec notamment Safran (+9,1%) et Schneider Electric (+8,6%).
Parmi les composantes du CAC 40, c'est toutefois le luxe qui s'est très nettement distingué avec les hausses de +19,3% de Kering et +13,9% de LVMH. À l'opposé, les télécoms (-2,6%) à l'instar d'Orange (-3,3%), les ressources de bases (-2,4%) et l'énergie (-1,7%) avec Technip (-5%), faisaient l'objet de dégagements.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux États-Unis, après plusieurs mois consécutifs d'amélioration, l'indice ISM manufacturier a marqué une pause, s'établissant à 57,2 points en mars après 57,7 points en février. Le ralentissement a été plus marqué encore sur l'ISM des services, avec un repli à 55,2 points contre 57,6 points précédemment. Ces replis ne sont guère surprenants compte tenu du récent relèvement de ses taux directeurs par la Réserve Fédérale, qui prévoit en outre d'effectuer deux nouvelles hausses courant 2017.
Sur le marché du travail, le taux de chômage a marqué un nouveau plus bas de dix ans à 4,5%, bien que l'économie n'ait créé que 98 000 emplois après 219 000 en février, décevant les attentes des économistes qui tablaient en moyenne sur 180 000 créations.
Au sein de la zone euro, le rythme de croissance continue de s'accentuer si l'on en croit les indicateurs PMI, qui atteignent leur plus haut depuis six ans. Les niveaux constatés permettent de tabler sur un accroissement du PIB de l'ordre de 0,7% au second trimestre, rythme qui pourrait être revu à la hausse en cas de prolongement de la dynamique en œuvre depuis l'automne dernier.
Les mesures de sentiment effectuées par la Commission Européenne reflètent d'ailleurs cette situation, avec une nouvelle et très nette amélioration du sentiment économique au sein de la zone euro à 109,6 points. Même constat s'agissant du climat des affaires, qui a bondi à 1,09 point en avril, ainsi que pour la confiance du consommateur qui s'est élevée à -3,6 points.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, la monnaie unique européenne (+2,3% à 1,09$) a profité des résultats du premier tour de l'élection présidentielle en France. La livre sterling (+3,2% à 1,295$) rebondissait également face au billet vert, tout comme le franc suisse (+0,8%), tandis que le yen restait inchangé.
Du côté des matières premières, si l'or (+1,5% à 1268$) s'appréciait tout comme le palladium (+3,6%), la tendance globale était dans l'ensemble négative à l'image du cacao (-12,8%), du café (-5,8%), de l'argent (-5,8%), du pétrole Brent (-3,7%) et du blé (-2%).
Conclusion
Nous évoquions le mois dernier que les fondamentaux demeuraient porteurs et que l'analyse graphique restait positive. Ces perspectives restent inchangées, le comportement des actions ces dernières semaines étant caractéristique d'un marché haussier. Le prochain niveau de résistance sur le CAC 40 est maintenant proche (5280/5360), une consolidation peut se développer.