Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
La bonne performance réalisée par le secteur bancaire (+5,3%) avec notamment Société Générale (+13,5%), BNP Paribas (+13,2%) et Crédit Agricole (+11,5%) témoigne de la confiance des intervenants. Les services aux collectivités (+5,4%) avec Engie (+15%) et Veolia Environnement (+13,7%) n'étaient pas en reste non plus, tout comme la technologie (+5,1%) et la construction (+4,4%).
À l'inverse, les secteurs défensifs de l'alimentation (+1,5%) et de la santé (+0,7%) réalisaient les scores les plus modestes aux côtés des ressources de bases (-2,4%) dont l'indice a fait l'objet de prises de bénéfices après son rebond de +120% en l'espace d'un an glissant.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux États-Unis, les indicateurs économiques restent bien orientés, notamment s'agissant des indicateurs ISM, puisque le secteur manufacturier s'est établi à 57,7 points en février, son meilleur niveau depuis fin 2014, tandis que celui des services s'élevait à 57,6 points, au plus haut depuis 18 mois. La Réserve Fédérale a quant à elle procédé à un relèvement de taux directeurs et projette toujours d'effectuer deux nouvelles hausses courant 2017.
La dynamique du marché du travail reste elle aussi favorable, avec 235 000 créations d'emplois en février et une révision à la hausse de 227 000 à 238 000 pour janvier. Les prochains chiffres relatifs au mois de mars seront publiés ce vendredi 6 avril à 14h30 et font pour l'heure état d'un consensus à 176 000. Le taux de chômage est quant à lui attendu inchangé, à 4,7%.
Au sein de la zone euro, la phase d'accentuation de l'activité se voit quant à elle confirmée par le comportement des indices PMI, avec un composite (56,7 points) au plus haut de 71 mois, tiré tant par la dynamique du secteur manufacturier (56,2 points) que des services (56,5 points).
Cette bonne dynamique sur le front de la croissance favorise mécaniquement la création d'emplois et la consommation. Les indicateurs de sentiment diffusés par la Commission Européenne mettent ainsi en lumière une progression de la confiance du consommateur (à -5 points), tandis que le climat des affaires et le sentiment économique sont restés stables.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, le dollar américain a fait l'objet de dégagements, au profit de la monnaie unique européenne (+0,8% à 1,065$), de la livre sterling (+1,4% à 1,255$), du franc suisse (+0,4%) et du yen (+1,5%). S'agissant du compartiment des matières premières, aucune dynamique claire ne se dégageait, puisque les performances étaient très éclatées entre les hausses du gaz naturel (+11,9%) et du cacao (+9,7%), la consolidation des métaux précieux dont l'or (+0,2%) et l'argent (-0,2%) et les chutes du pétrole brut (-7,2%), du soja (-8,7%) et du sucre (-12,8%).
Conclusion
Bien qu'il soit toujours possible de mettre en lumière des facteurs négatifs de part et d'autre de l'Atlantique et en particulier le risque politique, force est de constater que les données macroéconomiques comme graphiques sont sans appel : les fondamentaux restent porteurs, ce qui plaide pour une poursuite de la tendance haussière pour les actions au cours de ce printemps.
Des corrections rapides mais somme toute modérées, interviendront sans nul doute lors des prochaines semaines, comme dans tout marché haussier, ce qui devrait constituer de nouvelles opportunités pour continuer d'accompagner ce marché.