Marchés financiers : bilan du mois de février

Le mois de février était à nouveau le mois de l’euphorie boursière, de l’optimisme et des rachats d’actions, sans se soucier des fondamentaux économiques. Les perspectives d’un rebond économique à venir, intégré dans les cours depuis maintenant plusieurs mois, continuaient de soutenir la tendance.

La Fed et les banques centrales ont bien entendu continué leur discours positif sur l’économie, tout en insistant sur le besoin d’une politique monétaire accommodante pour soutenir la reprise.

L’espoir stimulus toujours bien présent dans le comportement des investisseurs

Au-delà de ces deux facteurs, qui soutiennent le marché depuis près d’un an, le nouveau plan d’aide aux Etats-Unis à 1900Mds de dollars permet également de rassurer les investisseurs. Les négociations ont été retardées avec le second impeachment de l’ancien président américain mais cela a permis de faire durer l’espoir un peu plus longtemps. Le congrès américain a maintenant jusqu’au 14 mars afin de trouver un compromis, car les aides supplémentaires pour les personnes au chômage prennent fin à cette date.

Malgré les désaccords entre républicains et démocrates, un nouveau stimulus devrait tout de même être validé mais la proposition de relever le salaire minimum à 15$ (contre 7,25$ actuellement) d’ici 2025, pourrait rencontrer une forte opposition, notamment au sénat.

En revanche les démocrates, qui conservent la majorité à la chambre des représentants, disposent maintenant d’un avantage au sénat. La seconde chambre du congrès est à 50/50 entre les deux principaux partis du pays mais en cas d’égalité, la décision revient à la présidente du Sénat, qui n’est autre que Kamala Harris, la vice-présidente des Etats-Unis.

La hausse des taux obligataires inquiète les marchés

La correction observée durant la seconde moitié du mois est due à la hausse des taux obligataires, car cela reflète une meilleure perspective du rebond économique à venir mais également des craintes de voir l’inflation accélérer.

Le taux 10 ans américain, souvent utilisé comme référence, est passé de 0,32% au plus bas constaté en 2020, à près de 1,5% à la fin du mois de février. Cette évolution trop rapide est en général un signal d’alarme avant une forte correction sur le marché des actions. Les valeurs ultra-spéculatives, notamment au sein de l’indice Nasdaq 100, ont été les premières touchées.

Suite à cette inquiétude, Jerome Powell, président de la Fed est intervenu en précisant que le rebond économique prendrait plus de temps et serai graduel mais que les perspectives d’inflation n’étaient pas inquiétantes.

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Autrement dit concernant l’inflation, la Fed soutient que, la hausse de la masse monétaire et de l’épargne, l’accélération des prix des matières premières, la hausse des prix de l’immobilier, les pénuries constatées, la hausse de la consommation ou encore l’éventuelle hausse du salaire minimum n’auraient aucun impact sur l’inflation. En effet, les perspectives d’inflation faites par la Fed en 2021 sont quasiment semblables à celles publiées en 2019, ce qui sous-entend que tous les éléments cités plus haut n’ont absolument aucun effet.

Bitcoin et cryptomonnaies sous le feu des projecteurs

Le marché des cryptomonnaies a également été volatil et le cours du Bitcoin est venu évoluer proche des 60 000$, avant de retracer sous les 50K$ en fin de mois. Les différentes annonces d’institutionnels, avec notamment le patron de Tesla Elon Musk qui indiquait que Tesla avait acquis pour 1,5Mds$ de Bitcoin, ont permis de conforter l’idée des investisseurs sur le fait que les cryptomonnaies pourraient maintenant entrer dans le monde réel et représenter un actif à part entière.

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Tesla et d’autres compagnies ont également l’intention d’explorer l’idée de proposer à leurs clients d’utiliser les cryptomonnaies comme un moyen de paiement. Cette idée, qui permettrait au Bitcoin de devenir une monnaie numérique pertinente, pourrait se bloquer à la régulation.