Dow Jones : la bourse de New York rattrapée par la chute spectaculaire du pétrole américain

Les contrats à terme du Dow Jones (Wall Street) baissent de plus de 2% à 23 661 points, à une demi-heure de l'ouverture de Wall Street. Le S&P 500 (US 500) se contracte de 1,89% à 2815 points, tandis que le Nasdaq (US Tech 100), après une remontée de plus de 5% la semaine dernière, perd près de 1% à 8723 points vers 15h.

Avant l'ouverture, les principaux indices de la bourse de New York sont rattrapés par une chute sévère des cours du pétrole américain, en particulier les contrats sur le WTI (Pétrole - US Brut Léger) à échéance du mois de mai, qui échoiront demain.

Cette nuit, les prix du pétrole américain sont tombés depuis la premières fois depuis 1999 sous la barre des 15 dollars. La dégringolade s'est accélérée en fin de matinée pour plonger sous la barre des 12 dollars, une chute intraday de 38%, inédite depuis 1982. Vers 15h, les prix des contrats de mai restent en décrochage de plus de 37,8% à 11,38$.

Avec IG vous pouvez négocier les matières premières au travers des options, des turbos ou des CFD.

Les décrochages des prix des contrats dont l'échéance est imminente reflètent la demande moribonde de pétrole et la saturation actuelle des capacités de stockage américaines à une période où la majorité des économies est toujours paralysée par les mesures de confinement.

La semaine dernière, les stocks de brut des Etats-Unis ont augmenté de 19,25 millions de barils. A court de solutions de stockage sur le sol national, les barils de pétrole qui ne trouvent pas preneurs sont envoyés à l'étranger par fret maritime. Selon l'AIE, la demande d'or noir devrait se replier de 12 millions de barils par jour au 2e trimestre. L'Opep et ses alliés se sont entendus pour une réduction de 9,7 millions de bpj en mai et en juin, clairement insuffisante pour compenser l'effondrement de la demande dans un contexte de lockdown mondialisé.

Une baisse moins prononcée des cours du Brent

A un horizon d'un mois, les investisseurs s'affichent moins frileux, présageant d'une reprise de la demande, même si les prix accusent tout de même de fortes baisses. Le nombre de nouveaux cas de malades du coronavirus en Europe et aux Etats-Unis marque le pas depuis la semaine dernière, et les pays entament la préparation du déconfinement de leurs populations. Pour le même WTI, les cours des contrats du mois de juin et de juillet sont respectivement à 22,24$ et 27,4$, soit en repli de respectivement 11,47% et 6,95%.

Côté européen, le prix du Brent (Pétrole - Brut Brent) ne baisse "que" de 6,7% à 26,23$ pour les contrats du mois de juin, et de 5,9% pour ceux de juillet à 29,7$.

En Europe, les marchés actions ont évolué sans tendance ce matin. Cet après-midi, Le CAC 40 (France 40) perd environ 1,1% à 4445 points. A Francfort, le Dax 30 (Allemagne 40) cède 1,46% à 10 460 points, et à Londres, le FTSE 100 se replie de 0,76% à 5744 points.

Les bourses européennes évoluent avec prudence, débutant une semaine chargée de publications financières de part et d'autre de l'Atlantique. La frilosité des opérateurs est accentuée par la violence des mouvements sur le pétrole.

En France, sur le CAC 40, une douzaine d'entreprises lèveront le voile ces prochains jours sur leurs résultats trimestriels. Ceux de Danone SA, de UG-FR et de Kering sont attendus demain.

Aux Etats-Unis, ce sont environ 20% des entreprises du S&P 500 qui publieront leurs résultats, dont Netflix Inc (Toutes sessions), IBM, Snap, Coca Cola, ou encore Gentex.