Pétrole WTI : Le prix du baril marque le pas proche de ses plus bas de 2023

La faiblesse de la demande fait pression sur les cours de pétrole

Les cours de pétrole brut se maintiennent mardi après avoir perdu plus de 4 % la veille, affaiblis par des signes d'affaiblissement des fondamentaux du marché. L’Arabie Saoudite a annoncé ce weekend une réduction du prix de vente officiel (OSP) de février de son pétrole brut pour l’ensemble des régions. La compagnie nationale saoudienne prévoit de réduire son prix de 2$/baril en février pour ses clients asiatiques, réduisant ainsi l’écart avec le prix du baril de Dubaï à 1,5$/baril, le plus faible écart depuis novembre 2021.

Les cours de pétrole sont également pénalisés par les signes de déchirement du cartel pétrolier et de ses alliés. L'Angola a récemment annoncé son retrait de l’organisation tandis que l’Irak a annoncé son désir d'augmenter sa production et la Russie inonde le plus possible l’Inde et la Chine de son pétrole faute de pouvoir l’exporter aux Occidentaux.

Toutefois, l'escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et les récentes ruptures d'approvisionnement en Libye limitent la correction. Les cours de pétrole restent légèrement plus élevés que leurs plus bas niveaux de l’année dernière.

Graphique journalier du cours du pétrole WTI - niveaux clés

Le couple rendement/risque devient progressivement en faveur des achats

Du point de vue de l’analyse technique, la configuration du pétrole WTI est baissière depuis octobre et tant qu’il évolue en dessous de sa ligne de tendance baissière. Néanmoins, nous pouvons constater la pression acheteuse s’améliore avec la présence d’une oblique haussière qui passe par les creux des dernières semaines.

Le couple rendement/risque redevient progressivement en faveur des stratégies acheteuses à l’approche des plus bas de l’année dernière à environ 67$, d’autant plus que le positionnement des opérateurs semble extrêmement pessimiste. Les gestionnaires de fonds avaient la deuxième plus importante quantité de positions « short » depuis 2017 au cours de la semaine qui s'est achevée le 2 janvier. Ce nombre extrêmement important de positions « short » augmente les chances d’un « short squeeze » en cas de catalyseur positif pour les cours de pétrole.

Un franchissement de l’oblique baissière de moyen terme ouvrirait la voie à un retournement haussier et les prochaines résistances à surveiller seraient le sommet du 26 décembre à environ 76$, puis à 83$, 90$, puis 93$.

En l’absence d’un rebond au-dessus de l’oblique, il ne serait pas étonnant de voir un piège baissier sous les plus bas de l’année dernière avant un rebond.

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